Comme suite a mon post et demi sur la Finlande (https://www.startup-book.com/fr/2010/10/28/israel-en-passant-par-la-finlande/ et https://www.startup-book.com/fr/2008/04/03/finlande), voici quelques enseignements que j’ai retiré de mes amis du nord de l’Europe. Laissez-moi juste préciser que j’ai visité l’Université d’Aalto ainsi que l’Université de Technologie de Jyväskylä.
La leçon principale est la confirmation que les petits pays tels que la Finlande, la Suisse ou Israël doivent être ouverts sur le monde. Nokia est un bon exemple de ce que peut accomplir un petit pays, mais cette entreprise inquiète les Finlandais car elle est en perte de vitesse face à Apple ou Android. Alors la Finlande cherche aussi de nouvelles idées avec comme références Israël ou les États Unis. Relisez mes deux posts cités plus haut pour voir combien Israël est une référence.
A Aalto, j’ai particulièrement aimé des expériences telles que
leur Venture Garage
leur Entrepreneurship Society
et évidemment leur voyage en Silicon Valley
Will Caldwell coordonne une grande partie de l’effort avec ses collègues et j’ai rencontré des gens passionnés tels que Pauli, Teemu, Panu, Jari, Paolo, Ramine, Matalie, Juha, Kristo et pardon à ceux que j’oublie …
L’internationalisation ne signifie pas juste envoyer des sociétés ou des individus à l’étranger, cela signifie d’attirer des gens chez soi. J’ai été très intéressé par leur récente étude Silicon Valley Journey, Experiences of Finnish IT Startups from Dot-Com Boom to 2010, sur des Finlandais dans la Silicon Valley dont l’expérience peut être précieuse. Il y a là-bas une conscience que nous n’en savons pas assez sur la Silicon Valley, et nos écosystèmes (étudiants, entrepreneurs, investisseurs et organismes de soutien) devraient toujours être plus curieux de cette expérience unique. Cela signifie aussi attirer des investisseurs internationaux, ce qu’Israël (mais aussi la Suisse d’ailleurs) a très bien réussi à faire.
J’ai vu des choses similaires à Jyväskylä, mais si cette ville est assez éloignée de la capitale, Helsinki. En voici trois illustrations:
– les mentors tels que Jussi Nukari, aussi auteur de « Launching Your Software Business in America »,
– l’expérience Protomo qui soutient els entrepreneurs localement,
– les cours d’entrepreneuriat de Sharon Ballard qui vient d’Arizona (et qui m’a aussi questionné sur l’efficacité du programme SBIR aux États Unis, un programme qui m’a(vait) toujours laissé sceptique 🙂 mais ceci est une autre histoire!). Sharon amène une attitude typiquement américaine à des étudiants Européens. Et il n’y avait pas là que des étudiants Finlandais, mais un groupe très international de jeunes gens enthousiastes!
Mille mercis à Juha Saukkonen qui m’a invité à JAMK et qui a peut-être oublié qu’il faut la 1ère personne à me mentionner le rapport Victa report, et merci à ses collègues, Asta, Mari, Heikki, Sharon, Jussi, Kari, Marko, et … Juha, Juha, Juha et Juha encore.
Des leçons moins positives? J’ai cette impression qui revient régulièrement d’un manque de taille critique en Europe. Chaque pays, chaque région, chaque ville essaie de promouvoir l’innovation et c’est en effet ce qu’ils doivent faire. Mais ne prenons nous pas le risque de diluer l’effort en ne prenant aucune décision de lieux plus concentrés ou centralisés pour l’entrepreneuriat, comme d’ailleurs on le fait pour l’éducation, la recherche, voire le sport ou les arts? Je n’ai pas de bonne réponse à apporter sur le sujet tant il est difficile, et nous savons tous que de toute façon, il faut essayer et essayer encore. Mais les États Unis n’ont qu’une Silicon Valley, même s’ils ont aussi Boston, Triangle Park, Seattle ou Austin. Mais nous n’avons pas de Silicon Valley en Europe. Alors quelle est l’efficacité de tous ces efforts est une question bien délicate.