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Une start-up et des humains

Deuxième chronique de « la start-up du mois à l’EPFL« . Après le capital-risque et Aleva, voici SWISSto12 et le facteur humain.

12.03.12 – Le succès d’une jeune entreprise n’est pas qu’une question de produit. Même dans le domaine high-tech, le facteur humain est l’une des clés de la réussite. Les fondateurs de SWISSto12 ont su appliquer ce principe


Emile de Rijk, Alessandro Macor fondateurs de SWISSto12

SWISSto12 est le modèle idéal de start-up naissante. On y retrouve les ingrédients essentiels (et parfois contrintuitifs) du succès. Pour un démarrage réussi, la confiance et la transparence entre les personnes qui composent l’équipe de départ est un facteur critique. Les deux fondateurs sont Emile de Rijk et Alessandro Macor. Ils n’ont peut-être pas l’expérience qu’on croit nécessaire (à tort!), mais leur enthousiasme déplace les montagnes. Ils sont les inventeurs d’une technologie dans la transmission Téra hertz. Parce qu’elle résout des problèmes jusque là sans solution, SWISSto12 avait un client avant même d’être créée. L’occasion s’est présentée, les deux chercheurs ne l’ont pas manquée. Plus important encore, leur innovation pourrait créer de nouveaux marchés, que l’on avait même pas envisagés: c’est toute la beauté de la high-tech, avec ses incertitudes. A ce stade, nul besoin de business plan. Il faut avoir une vision et, c’est le propos de ce billet, savoir s’entourer et composer la meilleure équipe possible.

En premier lieu, je déconseille de se lancer seul dans l’aventure. Le Professeur Ansermet, du Laboratoire de Physique des Matériaux Nanostructurés, s’est laissé contaminer par l’enthousiasme des deux jeunes chercheurs et leur apporte son soutien bienveillant. C’est là une condition essentielle.

L’EPFL a consolidé ce soutien avec son office de transfert de technologie. Grâce à cela, la technologie a été brevetée et une licence exclusive accordée à SWISSto12. (Je me permets ici une brève parenthèse. On constate souvent de la frustration de la part des entrepreneurs, quant à la difficulté à négocier de tels droits. Je sais qu’il y a là plutôt une mauvaise perception et les exceptions [telles que l’aventure de Bose au MIT] ne doivent pas noircir un tableau beaucoup plus transparent.)

La start-up a su utiliser tous les mécanismes de soutien locaux : coaching au PSE, Innogrant, VentureKick, CTI, et j’en oublie sans doute encore, tant l’écosystème de l’EPFL sait être efficace. Un confort qui peut même être dangereux, si on s’en contente.

SWISSto12 aura également su se trouver un mentor exceptionnel en la personne de Georges Rochat, fondateur de Valtronic – j’ignorais jusqu’à une rencontre récente qu’il a vécu dans la Silicon Valley, et qu’il en est un fin connaisseur. Il n’apporte pas seulement son expérience, mais aussi un réseau et une crédibilité essentiels pour développer la start-up.

Quand il fut question de recruter une première personne, les choses devinrent délicates. L’enthousiasme des premiers jours passés, la nouvelle équipe découvrit des dynamiques incompatibles avec la culture des start-up, où tout le monde met la main à la pâte et où le mot hiérarchie n’a que peu de sens. Il fut décidé de se séparer à l’amiable. Une décision difficile mais essentielle. Dans une start-up, la raison principale de l’échec est le facteur humain, pas la technologie, le produit ou le marché.

Je partageai l’idée de cette chronique avec Emile de Rijk. Sa réaction: «Il faut jouer à jeu ouvert, en veillant à être honnête avec ses partenaires pour créer des situations win-win». SWISSto12 va prochainement chercher des investisseurs et son potentiel devrait permettre de mettre en œuvre ces ambitions. J’ai parlé plus haut de critères de succès. Il n’est bien sûr jamais garanti et l’entrepreneuriat est toujours en équilibre fragile que l’on soit petite ou grande entreprise, plus encore quand on est start-up. Mais la passion et l’enthousiasme des fondateurs combinés à leur ambition teintée de beaucoup de bon sens me laissent penser qu’ils ont mis toutes les chances de leur côté!

Et voici le tour de Yelp! Et plus encore sur les IPOs et l’age des fondateurs.

Les IPOs ne s’arrêtent plus. Voici donc Yelp avant Facebook! Vous trouverez plus bas mon habituelle table de capitalisation. Comme souvent, un fondateur a disparu et du coup rien dans le prospectus. Dur… surprenant (pour moi!).


The Founders and Their Army Russel Simmons (left) and Jeremy Stoppelman, plus a few of the hundreds of thousands of Yelpers who post regularly on their site. Source: Inc.

Plus intéressantes peut-être, voici quelques stats que j’ai mises à jour avec 116 entreprises cotées en bourse. Vous pouvez comparer age des fondateurs, années jusque l’IPO et montants VCs relativement au domaine, la géographie et la période de fondation. J’ajoute les % de participations des fondateurs, employés et investisseurs après l’IPO.

Pour mémoire, toutes les données dans le pdf joint (ou en cliquant sur l’image),


Click on picture to access full pdf data

Enfin quelques illustration graphiques:
– l’age des fondateurs relativement à l’année de fondation.

– quelques comparaisons entre ventes, montants VCs et nombre d’employés.

Facebook se dévoile et prépare sa mise en bourse pour $5 milliards

Facebook aura su se faire attendre et désirer. Mais depuis hier, on en sait beaucoup plus sur la start-up qui a annoncé son intention d’aller en bourse. Des chiffres hallucinants. Un scuuès incroyable. Vous trouverez plus bas ma tentative (approximative) de décrire l’actionnariat de la société et les chiffres (chiffre d’affaire, bénéfice, employés) à partir de son document S-1. On pourra comparer l’exercice à celui que j’avais fait en 2010.

Selon mon analyse (et j’ai essayé de différencier les actions existantes et l’actionnariat potentiel qui inclut lui options et « restricted stock »), Zuckerberg possède environ 20% de Facebook, de même que les investisseurs (à travers le preferred stock). Les actions vendues à l’IPO pourraient représenter 5% de l’actionnariat. Vous pouvez aussi découvrir les tours successifs de financement. Le reste appartient aux common stock (employés, mais aussi investisseurs). Enfin difficile d’analyser la dilution des fondateurs tant l’histoire relatée dans le film The Social Network fut complexe. Regarder l’ancienne table.


Cliquer sur l’image pour agrandir la table de capitalisation de Facebook en 2012

Un chiffre d’affaire de $3.7 milliard, un bénéfice de $1 milliard et 3’200 employés en 2011. Une valorisation boursière possible de $100 milliards et une levée $5 milliards lors de l’IPO. Google n’avait pas fait aussi bien! (Google avait $1.4 milliard de revenus, 2’500 employés et avait levé $1.2 milliard lors de l’entrée en bourse. Mais Google n’avait que 6 ans d’age, alors que Facebook est un an plus vieille. En 2005, Google avait $5 milliards de vente, un profit de $1.5 miliard et 6’000 employés!) J’avais déjà fait uen comparaison similaire en 2010: Google contre Facebook? et j’ai mis à jour mes courbes ci-dessous.


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Dans les quatre dernières années, la croissance annuelle de Facebook a été supérieure à 80% pour ses ventes et à 50% pour les emplois. je suis peut-être imprécis en indiquant que la valeur du stcok d’un employé est de $4M, car il y a là aussi des investisseurs. Le tableau qui suit est le calcul que j’ai fait en 2010 et publié dans un post à l’occasion de la sortie du film The Social Network.


Cliquer sur l’image pour agrandir la table de capitalisation de Facebook en 2010

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Nouvelles IPOs (AVG Technologies), stats start-ups mises à jours

J’ai noté 4 nouveaux « filings » d’entrée en bourse (« IPOs ») en un mois, pas mal! Il s’agit d’Audience, Infoblox, Millennial Media et plus important encore pour un citoyen européen comme moi de AVG Technologies. Les velléités d’entrée en bourse de start-up européennes sont suffisamment rares pour mériter l’attention. AVG a des origines tchèques même si elle est de droit hollandais (N. V.) sans doute pour des raisons fiscales. A la suite de ma brève analyse de AVG, je donne une mise à jour de mes données de start-up.

AVG n’est pas la start-up typique. En fait les fondateurs ont vendu leur participation en 2001 à une société d’investissement, soit 10 ans après la fondation de la start-up. les investisseurs ont ensuite développé la société avec une autre équipe en en attirant d’autres investisseurs tels que Intel Capital, TA Associates ainsi qu’un fonds polonais. Peut-être connaissez vous les produits d’AVG, des anti-virus que j’utilise pour mon laptop. J’ignorais qu’il s’agissait d’une start-up européenne…


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La croissance du chiffre d’affaires est impressionante, comme vous pouvez le voir sur la droite de la table de capitalisation, puisqu’elle passe de $100M en 2008 à $150M environ en 2010. J’ai aussi trouvé une présentation datant de 2000 et le fondateur y donne les faits et chiffres sur la période 1996-2000. Il y est question de 17M et 55M de Couronnes tchèques et comme la couronne vaut environ €0.03, cela signifie €0.5-1.5M. Pas mal non plus. Pourquoi les fondateurs ont vendu et ce qu’ils font aujourd’hui? je l’ignore. Ils n’ont pas l’air d’être trop connus dans leur région d’origine à Brno. Tomas Hofer semble travailler pour une autre start-up toutefois. Si quelqu’un a plus d’information, merci de réagir ici ou de me contacter.


Tomas Hofer

Vous pourrez voir les autres tables de capitalisation dans mon document complet. Je n’ai pas grand chose à dire sur elles. Par contre, j’ai mis à jour mes statistiques et j’ai ajouté a mes analyses par région ou par domaine, une analyse par dates, plus précisément relativement aux années de création des start-up.


Cliquer sur l’image pour accéder au pdf

10 leçons de l’histoire de Dropbox

Forbes veint de publier l’histoire de Dropbox: Dropbox: The Inside Story Of Tech’s Hottest Startup. Ou s’agit-il déjà de la légende? (Je dois remercier mon collègue Mehdi qui m’a mentionné le lien, 🙂 )

Cela ressemble à tant d’histoires connues de la Silicon Valley que cela pourrait devenir lassant. Peut-être faut-il prendre tout cela avec quelques pincettes… quoi qu’il en soit, l’article ci-dessus mérite la lecture et voici les 10 leçons que j’en retiens:

1- UN JEUNE GEEK – Drew Houston, « typique » Americain fondateur de start-up, a commencé à jouer avec les ordinateurs à l’âge de 5 ans. A 14 ans, il travaille déjà pour des start-up. Steve Jobs l’avait repéré pour avoir désossé (« reverse-engineeré ») le système de fichiers d’Apple. Il a 24 ans quand il crée Dropbox.
2- UN ROLE MODEL – « Personne ne nait CEO, mais on ne vous le dit pas » est ce que Houston a appris mais quand il vit un des ses amis lancer sa start-up, il pensa « S’il pouvait le faire, je savis que je le pouvais aussi. ».
3- UN COFONDATEURPaul Graham le sélectionna en 2007 dans son programme Y Combinator tout en insistant pour qu’il se trouve un co-fondateur. Il s’agira d’un dropout du MIT, Arash Ferdowsi.
4- UN ANGE BIENVEILLANT – Quelques mois plus tard, ils reçoivent le soutien de Pejman Nozad (célèbre avec Saeed Amidi pour leur business de tapis d’Orient transformé en bureaux pour start-up [Logitech, Google] puis en fonds d’investissement [PayPal]).
5- UN CAPITAL-RISQUEUR – Rapidement, Nozad les présente à Michael Moritz (l’investisseur légendaire de Sequoia [Yahoo et Google]) qui parie $1.2M sur dropbox.
6 – DES MIGRANTS – Ferdowsi et Nozad des origines en Iran. Ils parlèrent en persan lors de leur première rencontre.
7- TALENT & PASSION – « Je pariais qu’ils auraient l’intellect et l’énergie pour être meilleurs que tous les autres » affirme Moritz. « Houston et Ferdowsi changèrent de bureau et dormaient souvent sur leur lieu de travail. »
8- FRUGALITE & RAPIDITE – Ycombinator finança Dropbox en juin 2007, Sequoia en septembre 2007, suivi l’année suivante par $6M d’Accel et Sequoia. 9 employés en 2008 (pour 200’000 utilisateurs) et 14 personnes in 2010 pour 2Mio d’utilisateurs.
9- DES CLIENTS – En 2011, Dropbox devrait atteindre les $240M de chiffre d’affaires, provenant de seulement 4% des sa base de 50Mio d’utilisateurs. 70 employés et bénéficiaire.
10- DES RESSOURCES – Être profitable n’a pas empêché Dropbox de lever $250M avec Index, Greylock, Benchmark et les investisseurs déjà présents. A une valorisation de $4B.

Encore une start-up française cotée en bourse!

Elles ne sont pas nombreuses, mais voici la troisième entrée en bourse d’une start-up française en 2011, après Sequans et Envivio. Alors que ces deux dernières ont fait leur IPO au Nasdaq et au NYSE, Mauna Kea Technologies est allé sur Euronext à Paris en août. Je ne connaissais pas MKT mais je viens de travailler sur leur prospectus d’entrée ne bourse.

Une jolie histoire entrepreneuriale. Deux fondateurs, amis semble-t-il depuis le collège, fondent MKT en mai 2000. Benjamin Abrat (MBA, quelques années chez Givaudan) et Sacha Loiseau (Ecole Polytechnique, docteur et astrophysique et postdoc à Caltech) forment le couple typique de jeunes entrepreneurs sans grande expérience professionnelle, mais on peut imaginer ayant confiance l’un en l’autre.

Moins habituelle, en France du moins, est l’histoire de son financement:
– un amorçage de €1.6M avec business angels français de renom: Marc Vasseur (Genset), Jérôme Chailloux (Ilog), Jean-Luc Nahon (Isdnet), Christophe Bach (Isdnet), Patrice Giami (Isdnet), Philippe Maes (Gemplus) et Daniel Legal (Gemplus)
– un premier tour de €5M en 2004,
– un second tour de €20M en 2007,
suivi d’une levée de €50M lors de l’IPO cet été. Voici donc mon tableau habituel décrivant actionnariat et financement.


(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Dans une autre interview, Sacha Loiseau décrit ce qu’il manque aux doctorants français:
« Que pensez-vous de leur formation ?
S. L. : Elle leur apporte autonomie et esprit d’initiative, deux qualités importantes pour la recherche fondamentale ou appliquée. Néanmoins, la formation doctorale française ne couvre pas certaines notions pourtant essentielles au monde de l’entreprise : le client, le travail en équipe, la veille technologique, la propriété industrielle, le transfert de technologie, la maîtrise de l’anglais pour n’en citer que quelques-unes. Le point fort de cette formation est que, confrontés à des problèmes ardus, les thésards apprennent à se débrouiller seuls pour trouver une solution. C’est une habitude très positive pour une entreprise qui doit innover en permanence, mais ça ne favorise pas toujours le travail en équipe, l’ouverture sur le monde… Beaucoup de thésards sont, me semble-t-il, très isolés et ne savent pas ce que font leurs concurrents. »

La gestion et les défis de la croissance

Pas toujours facile de systématiquement maintenir un blog en français et en anglais. J’essaie de le faire aussi souvent que possible mais je n’en ai pas eu le courage pour les trois posts que je viens de faire sur « les défis de la croissance ». Je vous renvoie donc aux trois liens en anglais, qui sont consacrés respectivement à:

– une vieil article de Greiner, toujours d’actualité: Evolution and Revolution as Organizations Grow

– quelques notes sur la gestion de la croissance chez Google

– un rapport très complet du WEF dont j’extrais des citations que je trouve très instructives.

Une start-up française entre en bourse à New York

Sequans vend des puces pour le monde du sans-fil. Elle est entrée en bourse le mois dernier. C’est un événement assez rare pour être mentionné d’autant plus que la start-up est française et qu’elle a fait son IPO à New York sur le NYSE. L’IPO n’a pas été un énorme succès, mais c’est en soit un exploit pour une société française (il y a eu ILOG, Business Objects et quelques autres, peu nombreuses). Je note de plus que Sequans n’avait pas de capital-risque américain et qu’ayant été fondée en 2003, il lui a fallu moins de 8 ans pour aller en bourse.

Que puis-ajouter de plus?
– la start-up avait levé plus de €50M avant l’IPO et $66M lors de cet événement.
– l’équipe de fondateurs avait déjà eu une expérience de start-up américanise (Juniper)
– les VCs sont français (i-source, SGAM) et britanniques (Add Partners, Kennet). Plus tard, Sequans a ajouté des investisseurs stratégiques (Swisscom, Alcatel, Motorola).
– Tous les actionnaires ont vendu une petite part de leurs actions (environ 3-5%)

Les Européens et la Silicon Valley

La Silicon Valley est bien connue pour ses migrants, en particulier ceux qui viennent d’Asie (Inde, Chine, Taiwan, Corée, etc.). AnnaLee Saxenian est célèbre pour ses travaux sur le sujet. ;ais les Européens sont bien moins célèbres et c’est un peu injuste. Je vais essayer de l’illustrer tout d’abord par quelques figures « illustres » et ensuite par quelques données statistiques.

J’utilise cette photographie depuis quelques années pour montrer que l’Europe a également ses migrants célèbres, que sans doute nous devrions utiliser au moins comme modèles. Vous les connaissez ? Prenez un peu de temps pour estimer combien vous sont familiers.

Voici la réponse :

Première ligne

En haut a gauche, les Huit Traitres, fondateurs de fairchild dont Jean Hoerni, suisse, Eugene Kleiner, autrichien. Quant à Victor Grinich, il est né de parents croates et s’appelait initialement Grgunirovich. Plus sur https://www.startup-book.com/fr/2011/03/02/les-peres-de-la-silicon-valley-les-8-traitres.

A droite, un Français, Pierre Lamond, fondateur de National puis capital-risqueur chez Sequoia, spécialiste des semi-conducteurs. http://en.wikipedia.org/wiki/Pierre_Lamond.

A droite, un Allemand, Andy (von) Bechtolsheim, fondateur de Sun, et business angel de Google, (il est connu pour avoir signé un chèque avant même que la start-up ne fût créée). Ses $100k lui ont rapporté $1B, bon investissement, il continue a entreprendre et investir. http://en.wikipedia.org/wiki/Andy_Bechtolsheim

A droite encore, Michael Moritz, un Gallois, ancien journaliste de Time Magazine, et investisseur chez Sequoia également, connu pour avoir investi dans Yahoo et Google à la fois ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Moritz

Deuxième ligne

Le Français, c’est Philippe Kahn, véritable icône française, il a quitté l’enseignement en France avec un visa de touriste en 1982 pour créer Borland aux USA. Pas mal ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Kahn

Le Hollandais, Aart de Geus, ancine étudiant de l’EPFL où je travaille et fondateur de Synopsys dans la Vallée, 6’700 employés, $1.4B de chiffre d’affaires. https://www.startup-book.com/fr/2009/12/11/un-europeen-dans-la-silicon-valley-aart-de-geus/

Puis Andy Grove, un Hongrois, a franchi le rideau de fer pour débarquer à New York sans parler un mot d’anglais, quasi fondateur puis patron d’Intel dans les grandes années. http://fr.wikipedia.org/wiki/Andrew_Grove

Troisième ligne

Pierre Omidyar, a moitié français seulement, en fait iranien par sa famille, mais né à Paris, déménage aux USA à l’âge de 6 ans… fondateur d’eBay. http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Omidyar

Serguei Brin, fondateur de Google, né à Moscou, émigre également à l’âge de 6 ans. http://fr.wikipedia.org/wiki/Sergueï_Brin

Edouard Bugnion, suisse, fondateur de VMware, plus sur https://www.startup-book.com/fr/2010/03/16/un-suisse-dans-la-silicon-valley.

Les autres fondateurs ont un parcours Europe-USA-Europe :

Les 3 fondateurs de Logitech Borel, Zappacosta et Marini. « L’idée de Logitech a germé en 1976 à Stanford. Alors qu’ils y étaient étudiants en informatique, Daniel Borel et Pierluigi Zappacosta devinrent amis, amitié qui se solda en alliance entrepreneuriale. Alors qu’ils terminaient leurs études, Borel, un Suisse et Zappacosta, un italien identifièrent le potentiel d’un système de traitement de texte logiciel (d’où le nom !). Un prototype fut réalisé avec le soutien de Bobst ». On connaît la suite.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_Borel
http://fr.wikipedia.org/wiki/Logitech

Histoire similaire pour la suite. Bernard Liautaud est fondateur de Bus. Objects avec Denis Payre, mais qui a étudié aussi à Stanford, qui a déménagé très vite aux USA car il a compris que IT = USA. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Liautaud

Pierre Haren, fondateur de Ilog, a obtenu son PhD au MIT. Pas de Silicon Valley mais Pierre m’avait indiqué l’importance de la culture américaine dans son parcours. http://fr.wikipedia.org/wiki/ILOG

Je termine par Loic Lemeur, ami de Sarkozy, qui a quitté la France pour faire Seesmic dans la SV, un des derniers en date, qui montre que le flux continue. https://www.startup-book.com/fr/2010/06/21/pourquoi-la-silicon-valley-nous-botte-le-c

🙂 or 🙁 ?

Et maintenant quelques statistiques. On pourrait toujours me dire que je n’ai cité que quelques trop rares exemples. Le tableau qui suit se trouve dans mon livre et vient indirectement d’un autre travail d’AnnaLee Saxenian. Elle et ses coauteurs ont analysé d’où venaient les entrepreneurs étrangers de la Silicon Valley. Je ne crois pas qu’ils avaient regroupé l’ensemble des pays européens comme un seul groupe, ce que j’avais fait à partir de leur données. le résultat me semble impressionnant puisque l’Euorpe est comparable à la Chien ou à Je ne suis pas sûr que cela soit bien connu…

Ref: AnnaLee Saxenian et al. « America’s New Immigrant Entrepreneurs » Duke University et UC Berkeley, janvier 2007.

Wozniak est de retour!

En parcourant le nombre de plus en plus grand de documents de demande d’entrée en bourse, j’ai eu la surprise de découvrir le nom de Wozniak. Steve Wozniak, le co-fondateur d’Apple, est le directeur scientifique (Chief Scientist) de Fusion-io, une start-up basée à Salt Lake City. Fusion-io a levé plus de $100M avec NEA et LightSpeed et généré plus de $30M de revenus en 2010.

Wozniak n’est ni fondateur ni un actionnaire important. Du moins le document S-1 ne donne pas sa part, ce qui veut dire qu’il a moins de 5% des actions de la start-up. Ma table de capitalisation habituelle donne les grandeurs habituelles: les deux fondateurs ont gardé respectivement 6.1 et 4.7% des actions, les investisseurs en ont plus de 50% et le plan de stock-options représente 20% du total (25% si j’inclus celles qui sont réservées pour les futurs employés). Tout ceci suppose que Fusion-io va aller en bourse en inclut les nouvelles actions vendues au public.

Un dernier point de détail que je vais aborder plus en profondeur bientôt concerne les parts des membres du conseil d’administration indépendants (je ne parle pas des VCs qui n’ont pas d’actions à titre personnel en général). Ici Ray Bingham et Dana Evan possédent 0.03% de la start-up soit moins de 1% des actions des fondateurs.