Archives par étiquette : Actionnariat

Parrot et Henri Seydoux, une success story française

C’est en découvrant l’investissement de Parrot dans deux start-up de l’EPFL, senseFly et Pix4D, que je me suis souvenu de cette start-up dont j’ignorais les succès récents. Je suis parfois bien déconnecté! J’avais en effet rencontré Henri Seydoux son fondateur à l’une de ses conférences de start-up en vogue à la fin des années 90. La start-up avait déjà reçu le soutien de Sofinnova, mais elle avait moins de 5 ans et était loin des €250 millions de chiffre d’affaires réalisés en 2011 et des quelques 700 employés qu’elle a recruté depuis!

Comme à mon habitude, je n’ai pu m’empêcher d’aller chercher son document d’entrée en bourse, et aussi quelques documents plus anciens sur le registe du commerce français, ce qui m’a permis de construire la table de capitalisation qui suit.


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Pour en savoir plus sur Parrot, la video qui suit est assez amusante…

Enfin, j’ai aussi voulu essayer d’en savoir plus sur Henri Seydoux, intrigué par un nom de famille assez célèbre en France… sans doute ce travail est plus proche de la presse people que de ce blog mais bon, je trouve la généalogie intéressante!


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Les start-up du semiconducteur en crise?

J’ai eu la chance d’être invité en tant que panéliste à la Global Semiconductor Conference à Genève le 8 et 9 mai. Le thème de la table ronde était «comment créer plus de start-up à succès ». Mais avant de concentrer sur cette discussion, je voudrais mentionner les participants du débat précédent, qui a rassemblé Stan Boland, ancien PDG et co-fondateur d’Icera Inc, Dennis Segers, PDG de Tabula et Remy de Tonnac, CEO de INSIDE Secure. Stan a vendu Icera à nVidia pour 367M $ après avoir levé 250 millions de dollars (un multiple de 1.3x). Dennis a levé environ 200 M $ pour Tabula et s’est excusé d’empêcher d’autres start-ups de trouver cet argent, alors que Rémy vient de coter INSIDE Secure à la Bourse de Paris, en levant 70 M € après que la société a levé plus de 100 M € en capital-risque depuis sa création .

J’ai été très impressionné par la longue histoire d’INSIDE Secure (fondée en 1994), y compris malheureusement des « washout rounds ». Ce qui était génial est le message de Tonnac, mentionnant que les start-up ne peuvent survivre que si elles gardent leur esprit d’entrepreneurial et l’ADN de l’innovation. Voici donc mon tableau habituel ce capitalisation [L’histoire, la liste des investisseurs et le nombres de tours de financements sont si longs que les chiffres pourrait être approximatifs …]


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Cela montre une fois de plus qu’il est possible d’essayer et de réussir en Europe, mais cela semble prendre beaucoup plus de temps qu’aux Etats-Unis. Maintenant, revenons à mon sujet. La motivation en était le nombre de plus en plus petit de start-up financées dans le domaine du semiconducteur, comme le montre la figure suivante.


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Et apparemment, la principale raison de cette « crise » vient de l’énorme besoin d’argent de ces start-up avant d’atteindre la rentabilité.

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Eh bien, s’il ne s’agissait que du financement nécessaire, la biotechnologie serait morte elle aussi, et les introductions en bourse dans le domaine (voir mon post Les IPOs biotech, pas si différentes, montre que la réponse n’est pas simple. Il pourrait y avoir au moins deux autres raisons qui expliquent la différence:
– On ne peut pas aller en bourse sans revenu dans le semiconducteur, comme c’est le cas avec la biotechnologie, et je ne sais pas pourquoi (est-ce parce que le cycle de vie des produits Semicon est beaucoup plus court?)
– Les ratios financiers des entreprises ne sont pas excellents (Intel, le leader du marché vaut à peine 2.5x ses ventes et 10x ses bénéfices).
Mais je ne suis pas entièrement convaincu par l’argument.

En fait, j’ai eu un autre argument qui pourrait être simplement dit un manque de créativité associée à une culture de collaboration qui a été perdue. En effet, la veille, un autre panéliste a déclaré: « pourquoi diable devrais-je la partager, si j’avais la killer app ». Eh bien, on pourrait ne pas partager une killer app, mais dans la Silicon Valley, il y a eu beaucoup de partage:

Même aujourd’hui, les gens chez LinkedIn et Facebook s’aident les uns les autres, même si ils sont en concurrence. Je suis moins sûr de ce qui se passe chez Google ou Apple ! Et voici ce que la l’émision de radio de NPR « Morning Edition » avait à dire sur les ingrédients de la Silicon Valley. Je crois fermement et suis d’accord avec de Tonnac que nous avons besoin d’un esprit entrepreneurial et de l’ADN de l’innovation.

Les IPOs biotech, pas si différentes.

Je viens de lire Biotech IPOs Start to Show Some Modest Signs of Life sur le site Xconomy. C’est un article intéressant car il met l’accent sur la biotechnologie, un domaine que beaucoup de gens considèrent comme très différent des autres start-up high-tech comme l’Internet, les logiciels ou l’informatique en général. L’idée générale est que cela prend beaucoup plus de temps pour réussir dans la biotechnologie. Vous devriez lire l’article si la biotechnologie est d’intérêt pour vous et je ne vais pas le commenter plus si ce n’est que la bonne nouvelle est qu’il y a eu ces dernièrs temps pas mal d’IPOs, la moins bonne nouvelle étant que les capitalisations boursières ne sont pas énormes.

Je suis plus intéressé par la mise à jour de mes données start-up (j’ai maintenant 131 start-up; voir ma dernière analyse en mars 2012 avec 116 entreprises) et voir comment se comporte la biotechnologie. Voici la synthèse (si vous êtes intéressé, la liste détaillée est fournie à la fin).

Alors qu’est-ce que je vois comme étant spécifique à la biotechnologie ? Tout d’abord, il ne leur faut pas plus de temps pour aller en bourse (8 ans contre une moyenne de 7 ans). La différence n’est pas dans le temps nécessaire à la liquidité. Elles lèvent 98M $ en moyenne, mais cela ne semble aps non plus spécifique. Mais, et c’est là le mais, leurs ventes ne sont que de $11M au moment de l’IPO. Donc, il leur faut beaucoup plus de temps pour atteindre les revenus. Mais cela ne les empêche pas d’aller sur les marchés (ou même d’être acquise au moment où elles commencent à avoir de bons résultats dans les essais cliniques).

Un autre élément spécifique est concerne les fondateurs. La moyenne d’âge des fondateurs est de 41 ans (similaire à la technologie médicale et aux semi-conducteurs), alors qu’elle est de 35 en moyenne. Pourquoi cela? parce nombre de fondateurs sont des professeurs d’université établis, reconnus. Souvent, ils ne travaillent pas à plein temps dans la start-up, mais ont un rôle de scientifique en chef ou de conseiller. De ce fait la part des fondateurs dans la start-up est plus petite que la moyenne (8% contre 15%).

Je dois enfin ajouter que la part globale fondateurs/employés est beaucoup plus petite (25% contre 40%) et les raisons sont nombreuses:
– les fondateurs ont moins d’actions (je viens de le mentionner),
– les investisseurs ont une plus grande équité (50% contre 45%) pour la raison qui suit,
– les actions vendues à l’IPO sont plus élevées (25% contre 16%). Cela vient du fait (je crois) qu’un objectif de levée d’argent équivalent est plus dilutif pour une entreprise avec moins de revenus;
– je n’ai pas mentionné un autre élément statistique: elles ont moins d’employés. Le tableau détaillé ci-dessous donne environ 100 employés (et vous pouvez voir que beaucoup d’entre elles ont même moins de 50 ou 20 employés). Cela induit une plus petite quantité de stock-options… (En moyenne mes 130 entreprises ont 500 employés au moment de l’IPO).

Je pensais que ces données était d’un certain intérêt. S’il vous plaît, réagissez ou commentez!

Annexe: les données détaillées (notez qu’il me manque celles d’Amgen)


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Une fois est une exception; deux, une tendance: les IPOs de Sequoia et la Chine

Dans le flux d’analyses des structures d’actionnaires de start-up que je fais régulièrement, je suis tombé deux fois de suite sur des start-up chinoises. Et deux fois, Sequoia était un investisseur. Et deux fois, les start-up avaient pour siège les Iles Cayman. Je ne connais presque rien à la Chine, mais ces simples faits sont intéressants. Une start-up est dans l’Internet, VIPShop, l’autre dans les biotechnologies, NewSummit.


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Et voici la structure de holding, plutôt complexe. Sans doute bâtie pour permettre un investissement de Sequoia dans une start-up chinoise.

J’ai essayé de trouver des traits communs aux fondateurs: aucun ne semble avoir étudié ou travaillé hors de Chine, ce qui est un peu inhabituel pour des entrepreneurs high-tech. Leur âge: 32, 33, 36 et 37, ce qui donne une moyenne de 34.5. Pour rappel, mon analyse globale de 257 fondateurs est de 34.9. Je n’ai trouvé aucune photographie de ces fondateurs, mais cela peut être lié au fait que les sites web sont en langue chinoise essentiellement.


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Et voici le tour de Yelp! Et plus encore sur les IPOs et l’age des fondateurs.

Les IPOs ne s’arrêtent plus. Voici donc Yelp avant Facebook! Vous trouverez plus bas mon habituelle table de capitalisation. Comme souvent, un fondateur a disparu et du coup rien dans le prospectus. Dur… surprenant (pour moi!).


The Founders and Their Army Russel Simmons (left) and Jeremy Stoppelman, plus a few of the hundreds of thousands of Yelpers who post regularly on their site. Source: Inc.

Plus intéressantes peut-être, voici quelques stats que j’ai mises à jour avec 116 entreprises cotées en bourse. Vous pouvez comparer age des fondateurs, années jusque l’IPO et montants VCs relativement au domaine, la géographie et la période de fondation. J’ajoute les % de participations des fondateurs, employés et investisseurs après l’IPO.

Pour mémoire, toutes les données dans le pdf joint (ou en cliquant sur l’image),


Click on picture to access full pdf data

Enfin quelques illustration graphiques:
– l’age des fondateurs relativement à l’année de fondation.

– quelques comparaisons entre ventes, montants VCs et nombre d’employés.

Facebook se dévoile et prépare sa mise en bourse pour $5 milliards

Facebook aura su se faire attendre et désirer. Mais depuis hier, on en sait beaucoup plus sur la start-up qui a annoncé son intention d’aller en bourse. Des chiffres hallucinants. Un scuuès incroyable. Vous trouverez plus bas ma tentative (approximative) de décrire l’actionnariat de la société et les chiffres (chiffre d’affaire, bénéfice, employés) à partir de son document S-1. On pourra comparer l’exercice à celui que j’avais fait en 2010.

Selon mon analyse (et j’ai essayé de différencier les actions existantes et l’actionnariat potentiel qui inclut lui options et « restricted stock »), Zuckerberg possède environ 20% de Facebook, de même que les investisseurs (à travers le preferred stock). Les actions vendues à l’IPO pourraient représenter 5% de l’actionnariat. Vous pouvez aussi découvrir les tours successifs de financement. Le reste appartient aux common stock (employés, mais aussi investisseurs). Enfin difficile d’analyser la dilution des fondateurs tant l’histoire relatée dans le film The Social Network fut complexe. Regarder l’ancienne table.


Cliquer sur l’image pour agrandir la table de capitalisation de Facebook en 2012

Un chiffre d’affaire de $3.7 milliard, un bénéfice de $1 milliard et 3’200 employés en 2011. Une valorisation boursière possible de $100 milliards et une levée $5 milliards lors de l’IPO. Google n’avait pas fait aussi bien! (Google avait $1.4 milliard de revenus, 2’500 employés et avait levé $1.2 milliard lors de l’entrée en bourse. Mais Google n’avait que 6 ans d’age, alors que Facebook est un an plus vieille. En 2005, Google avait $5 milliards de vente, un profit de $1.5 miliard et 6’000 employés!) J’avais déjà fait uen comparaison similaire en 2010: Google contre Facebook? et j’ai mis à jour mes courbes ci-dessous.


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Dans les quatre dernières années, la croissance annuelle de Facebook a été supérieure à 80% pour ses ventes et à 50% pour les emplois. je suis peut-être imprécis en indiquant que la valeur du stcok d’un employé est de $4M, car il y a là aussi des investisseurs. Le tableau qui suit est le calcul que j’ai fait en 2010 et publié dans un post à l’occasion de la sortie du film The Social Network.


Cliquer sur l’image pour agrandir la table de capitalisation de Facebook en 2010

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Nouvelles IPOs (AVG Technologies), stats start-ups mises à jours

J’ai noté 4 nouveaux « filings » d’entrée en bourse (« IPOs ») en un mois, pas mal! Il s’agit d’Audience, Infoblox, Millennial Media et plus important encore pour un citoyen européen comme moi de AVG Technologies. Les velléités d’entrée en bourse de start-up européennes sont suffisamment rares pour mériter l’attention. AVG a des origines tchèques même si elle est de droit hollandais (N. V.) sans doute pour des raisons fiscales. A la suite de ma brève analyse de AVG, je donne une mise à jour de mes données de start-up.

AVG n’est pas la start-up typique. En fait les fondateurs ont vendu leur participation en 2001 à une société d’investissement, soit 10 ans après la fondation de la start-up. les investisseurs ont ensuite développé la société avec une autre équipe en en attirant d’autres investisseurs tels que Intel Capital, TA Associates ainsi qu’un fonds polonais. Peut-être connaissez vous les produits d’AVG, des anti-virus que j’utilise pour mon laptop. J’ignorais qu’il s’agissait d’une start-up européenne…


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La croissance du chiffre d’affaires est impressionante, comme vous pouvez le voir sur la droite de la table de capitalisation, puisqu’elle passe de $100M en 2008 à $150M environ en 2010. J’ai aussi trouvé une présentation datant de 2000 et le fondateur y donne les faits et chiffres sur la période 1996-2000. Il y est question de 17M et 55M de Couronnes tchèques et comme la couronne vaut environ €0.03, cela signifie €0.5-1.5M. Pas mal non plus. Pourquoi les fondateurs ont vendu et ce qu’ils font aujourd’hui? je l’ignore. Ils n’ont pas l’air d’être trop connus dans leur région d’origine à Brno. Tomas Hofer semble travailler pour une autre start-up toutefois. Si quelqu’un a plus d’information, merci de réagir ici ou de me contacter.


Tomas Hofer

Vous pourrez voir les autres tables de capitalisation dans mon document complet. Je n’ai pas grand chose à dire sur elles. Par contre, j’ai mis à jour mes statistiques et j’ai ajouté a mes analyses par région ou par domaine, une analyse par dates, plus précisément relativement aux années de création des start-up.


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Encore une start-up française cotée en bourse!

Elles ne sont pas nombreuses, mais voici la troisième entrée en bourse d’une start-up française en 2011, après Sequans et Envivio. Alors que ces deux dernières ont fait leur IPO au Nasdaq et au NYSE, Mauna Kea Technologies est allé sur Euronext à Paris en août. Je ne connaissais pas MKT mais je viens de travailler sur leur prospectus d’entrée ne bourse.

Une jolie histoire entrepreneuriale. Deux fondateurs, amis semble-t-il depuis le collège, fondent MKT en mai 2000. Benjamin Abrat (MBA, quelques années chez Givaudan) et Sacha Loiseau (Ecole Polytechnique, docteur et astrophysique et postdoc à Caltech) forment le couple typique de jeunes entrepreneurs sans grande expérience professionnelle, mais on peut imaginer ayant confiance l’un en l’autre.

Moins habituelle, en France du moins, est l’histoire de son financement:
– un amorçage de €1.6M avec business angels français de renom: Marc Vasseur (Genset), Jérôme Chailloux (Ilog), Jean-Luc Nahon (Isdnet), Christophe Bach (Isdnet), Patrice Giami (Isdnet), Philippe Maes (Gemplus) et Daniel Legal (Gemplus)
– un premier tour de €5M en 2004,
– un second tour de €20M en 2007,
suivi d’une levée de €50M lors de l’IPO cet été. Voici donc mon tableau habituel décrivant actionnariat et financement.


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Dans une autre interview, Sacha Loiseau décrit ce qu’il manque aux doctorants français:
« Que pensez-vous de leur formation ?
S. L. : Elle leur apporte autonomie et esprit d’initiative, deux qualités importantes pour la recherche fondamentale ou appliquée. Néanmoins, la formation doctorale française ne couvre pas certaines notions pourtant essentielles au monde de l’entreprise : le client, le travail en équipe, la veille technologique, la propriété industrielle, le transfert de technologie, la maîtrise de l’anglais pour n’en citer que quelques-unes. Le point fort de cette formation est que, confrontés à des problèmes ardus, les thésards apprennent à se débrouiller seuls pour trouver une solution. C’est une habitude très positive pour une entreprise qui doit innover en permanence, mais ça ne favorise pas toujours le travail en équipe, l’ouverture sur le monde… Beaucoup de thésards sont, me semble-t-il, très isolés et ne savent pas ce que font leurs concurrents. »

Quand Wavecom surfait

Wavecom fut une des stars des start-up françaises et même européennes. Ma lecture de vieux articles du Red Herring m’a rappelé cette belle mais trop brève histoire.

J’en traduis un passage: « Lorsque Wavecom a été fondée en 1993, l’entreprise occupait seulement quelques pièces dans un immeuble de Paris. Maintenant il a repris l’ensemble du bâtiment et emploie plus de 200 personnes y compris à San Diego et à Hong Kong. En Juin la société est devenue publique sur le Nasdaq (WVCM) et sur la Nouveau Marché français (CAC). Elle fournit WISMOs aux développeurs de téléphones mobiles comme Mitsubishi et Philips, et pour l’automobile la technologie de système de positionnement mondial (GPS) développée par Celestica en Grande-Bretagne. On les trouve aussi dans les terminaux de boucle locale sans-fil de Siemens, et dans les dispositifs de données sans fil de Vodafone. Son taux de croissance annuelle depuis sa fondation en 1993 a été de 68 pour cent. Ses revenus en 1998 de 22 millions de dollars ont déjà été dépassés dans le première moitié de 1999, à 23 millions de dollars-un bond de 9,5 millions de dollars par rapport à la même période un an plus tôt. Contrairement à la plupart des sociétés high-tech américaines, Wavecom jamais dépendu de capital-risque. Au lieu de cela, elle a été rentable dès le début et a connu une croissance organique. Cette croissance par auto-financement de l’entreprise et sa rentabilité initiale sont typiques des sociétés européennes car le capital-risque, traditionnellement, a été difficile à obtenir. »

Wavecom fut en effet fondée par Michel Alard, Aram Hékimian et André Jolivet avec l’aide de Marc Fourrier comme business angel. Fourrier fut aussi un investisseur dans Ilog. La table qui suit donne l’actionnariat de Wavecom lors de son IPO. Il semble y avoir de petites inexactitudes dans l’article du RH:
– il y eut un peu de capital-risque juste avant l’IPO,
– la société fut peut-être profitable dans ses premières années mais pas sur la période 1998-2000.

Mais la vraie mesure du succès initial de Wavecom se lit sur le tableau suivant lorsque Wavecom fit son secondaire. Il faut savoir que l’IPO est un événement important, mais le secondaire qui est moins connu l’est tout autant pour les actionnaires. C’est en général à ce moment que la liquidité devient possible…

Qu’est devenue Wavecom? Les revenus et profits ont suivi une courbe classique. En 2009, Wavecom a été rachetée par Sierra Wireless pour €218M après avoir refusé une offre de Gemalto à €110M.

Un retour en arrière sur les tables de capitalisation: la synthèse.

Je construis très régulièrement les tables de capitalisation et l’actionnariat des start-up qui vont ou veulent aller en bourse. Il est temps d’en faire la liste exhaustive, aussi bien extraites du livre qu’incluses dans ce blog, classées par domaine: Internet, Logiciel, Matériel / Ordinateurs / Télécom /Réseaux, ensuite Semiconducteurs, et enfin Biotech/Medtech. Voici donc les références (en anglais) pour:

Internet:

Notez que cette page mise à jour contrairement à son homologue en anglais qui elle contient, je l’espère, la liste de toutes les tables qui se trouvent sur ce blog: https://www.startup-book.com/2011/05/31/a-look-back-at-equity-and-cap-tables/

– eBay
https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/
– Facebook
https://www.startup-book.com/2010/10/19/the-social-network/
– Google
https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/ et livre, tableau 3-14
– Groupon
https://www.startup-book.com/2011/06/04/the-ipo-fever-goes-on-groupon-files-to-go-public/
– Kelkoo
https://www.startup-book.com/2008/05/06/cap-table-kelkoo/
– LinkedIn
https://www.startup-book.com/2011/05/09/linkedin-prices-ipo/
– Pandora
https://www.startup-book.com/2011/02/15/pandora-wants-to-go-public/
– Paypal
https://www.startup-book.com/2010/03/24/maxlinear-ipo-and-shareholders/
– Skype
https://www.startup-book.com/2010/08/16/skype-ipo-filing/ et https://www.startup-book.com/2008/04/17/cap-table-skype/
– Twitter
https://www.startup-book.com/2011/03/01/if-twitter-was-going-public-some-far-fetched-assumptions/
– Yahoo
https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/ et livre, tableau 3-15

Logiciel:

– Adobe
https://www.startup-book.com/2009/03/17/a-success-story-adobe-systems-john-warnock-and-charles-geschke/
– Business Objects: livre, tableau 8-11
– CheckPoint
https://www.startup-book.com/2011/02/22/check-point-the-israel-success-story/
– Microsoft
https://www.startup-book.com/2011/03/30/the-deal-that-made-bill-gates-rich/ et livre, tableau A-2
– mysql
https://www.startup-book.com/2008/04/10/cap-table-mysql/
– Oracle Corporation: livre, tableau A-4

Matériel / Ordinateurs / Télécom /Réseaux:

– A123
https://www.startup-book.com/2010/02/26/a123-boston-and-atlas/
– Apple Computers: livre, tableau 3-17
– Cisco: livre, tableau A-3
– Fusion-Io
https://www.startup-book.com/2011/04/05/wozniak-is-back/
– Gemplus: livre, tableau 8-12
– Isilon
https://www.startup-book.com/2010/11/17/a-typical-success-story-not-silicon-valley-though/
– Logitech, https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/ et livre, tableau 8-10
– ONI Systems: livre, tableau 3-8
– Riverbed
https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/ et livre, tableau 3-16
– Sun Microsystems: livre, tableau 3-13
– Tesla Motors
https://www.startup-book.com/2010/03/24/maxlinear-ipo-and-shareholders/

Semiconducteur et EDA:

– Apache Design
https://www.startup-book.com/2011/03/22/the-return-of-electronic-design-automation-apache-ipo-filing/
– Arm Holdings
https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/et livre, tableau 8-13
– Atheros
https://www.startup-book.com/2011/01/14/success-is-management-of-failure/ puis https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/ et livre, tableau 3-10
– Cambridge Silicon Radio: livre, tableau 8-16
-Centillium
https://www.startup-book.com/2011/01/14/success-is-management-of-failure/
– Intel Corporation: livre, tableau A-1
– Magma Design Automation: livre, tableau 6-3
– Maxlinear
https://www.startup-book.com/2010/03/24/maxlinear-ipo-and-shareholders/
– MIPS Computer: livre, tableau 3-11
– Numerical
https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/ et livre, tableau 3-9
– Rambus
https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/ et livre, tableau 3-12
– Sequans
https://www.startup-book.com/2011/05/11/a-french-start-up-goes-public-on-nyse/
– Soitec: livre, tableau 8-14
– Synopsys
https://www.startup-book.com/2009/12/11/a-european-in-silicon-valley-aart-de-geus/ et livre, tableau A-5
– Virata
https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/ et livre, tableau 8-15

Biotech/Medtech:

– Actelion
https://www.startup-book.com/2008/10/30/equity-split-in-start-ups/
– Chiron
https://www.startup-book.com/2011/03/09/biotech-data-part-13-chiron/
– Genentech
https://www.startup-book.com/2009/06/11/bob-swanson-herbert-boyer-genentech/
– Genzyme
https://www.startup-book.com/2011/03/14/biotech-data-part-23-genzyme/
– Intuitive Surgical
https://www.startup-book.com/2010/08/26/intuitive-surgical/

Divers:

– RPX Corp
https://www.startup-book.com/2011/01/27/is-there-something-rotten-in-the-kingdom-of-vc/
– The Active Network
https://www.startup-book.com/2011/02/18/when-a-cap-table-is-a-nightmare/