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Données sur 600 startups – quelques notes (5)

Cinquième post de commentaires sur les données (mises à jour) sur 600 (anciennes) startups. Aujourd’hui, il s’agit des parts des CEOs non fondateurs (en comparaison de celles des fondateurs).

J’avais remarqué il y a quelques mois, que les fondateurs restaient majoritairement aux commandes. C’était une surprise. Les données le confirment puisqu’il y a au total 229 startups avec un CEO non fondateur sur les 600 (38%). A nouveau un peu moins dans les domaines numériques et un peu plus dans les domaines de la santé.

Comme vous pouvez le voir dans mon post initial, ces CEOs ont en moyenne 3% de la startup (la valeur médiane est de 2,7%).

Tout cela est-il utile en pratique? La valeur médiane du rapport entre la part du CEO et des fondateurs est de 0,5 (la valeur moyenne est de 1 car il y a de grandes valeurs « aberrantes » – des outliers). Cela peut vouloir dire que si les fondateurs veulent embaucher un CEO à la fondation, il devrait lui réserver environ 33% de l’entreprise, et à la série A environ 15% si vous avez lu tous mes post précédents!

Voici une illustration plus granulaire.

L’image suivante montre la part des fondateurs sur l’axe horizontal par rapport à celle du CEO sur l’axe vertical (avec un zoom à droite).

Une dernière illustration pour nourrir la réflexion: la part des fondateurs dans les domaines du numérique et de la santé, relativement à la présence ou non d’un CEO non fondateur. (Notez que l’axe vertical n’a pas la même échelle pour les deux domaines).

Données sur 600 startups – quelques notes (3)

Troisième post de commentaires sur les données (mises à jour) sur 600 (anciennes) startups. Comme je ne sais pas combien de posts je vais écrire sur le sujet, j’ai créé un tag #600startups.

J’ai regardé l’âge des fondateurs hier; aujourd’hui, il s’agit de l’évolution de leur participation actionnariale au fil du temps. Les fondateurs conservent 12,5% de l’entreprise à l’introduction en bourse, un peu plus dans le numérique (environ 16%), moins dans la santé (7-8%). La valeur médiane est de 8,5%.

La courbe de la série A est trompeuse! Le pourcentage détenu par les fondateurs correspond à l’introduction en bourse, mais le pourcentage des série A se situe au moment tour lui-même, pas au moment de l’introduction en bourse…

De plus, j’ai construit un modèle simple qui est le suivant: leur proportion est basée sur le rapport entre leurs actions et la somme de ces actions et les actions des fondateurs, augmentées de 20% (ceci pour prendre en compte les futurs recrutements): à titre d’illustration , si la série A prenait 40% au premier tour, les fondateurs en détenaient 50%, 10% étant réservés aux futurs recrutements (soit 20% de la participation des fondateurs).

Il convient également de noter que la série A est assez grande, environ 9 millions de dollars en moyenne (la valeur médiane est de 4,5 millions de dollars), et éventuellement en plusieurs tranches (comme cela est assez courant en biotechnologie).

Données sur 600 startups – quelques notes (2)

Deuxième post de commentaires sur les données (mises à jour) sur 600 (anciennes) startups, à propos de (ce que je pense) sont des résultats intéressants ou intrigants.

Après le capital-risque dans le premier post, voici des éléments sur les fondateurs.

Les 600 startups ont donné des données sur 1016 fondateurs, bien qu’il y ait en moyenne 2,3 fondateurs par startup. Je n’avais pas l’âge de tous, ni leur rôle. L’âge moyen est de 37,9 ans, la médiane est de 36 ans. (Ceci l’âge à la création, j’ai ajouté ceci après un commentaire que j’ai reçu le 9 avril 2020).

Les chiffres suivants montrent des résultats frappants sur l’âge lié aux domaines: les fondateurs sont beaucoup plus âgés dans les domaines liés à la santé, beaucoup plus jeunes dans les technologies numériques. C’est plus de 45 ans en biotechnologie et 43 en medtech contre 33 en logiciels et Internet.

Données sur 600 startups – quelques notes (1)

Pour faire suite à mon récent article sur les données (mises à jour) de 600 (anciennes) startups, voici un premier article sur ce que je pense être des résultats intéressants ou intrigants.

Sans faire trop d’autopromotion, j’ai dans le passé déjà abordé le sujet comme je l’indique dans le document ou à travers l’illustration qui suit:

Mon premier commentaire est que les différences liées aux domaines d’activité ou aux géographies ne sont pas si importantes, alors que les données ont évolué davantage au fil du temps (cinquante ans). Les montants de capital-risque, le nombre d’années jusque l’introduction en bourse, les ventes, les bénéfices, le nombre d’employés ne sont pas si différents par exemple, sauf en biotechnologie peut-être, pour les ventes et les employés au moins.

Une note importante: dans ma liste de 600 entreprises, seulement 15 n’avaient pas fait appel au capital-risque (ou du moins à des investisseurs privés). Y a-t-il un biais ici? Je ne suis pas sûr, mais je peux me tromper.

Ces posts de commentaires seront courts et je vais terminer celui-ci par un regard sur le Series A, le 1er tour d’investissement. Les montants sont conséquents, $8M en moyenne. J’ai fait une nouvelle analyse, à savoir combien les VCs prennent de participation à ce stade et en moyenne, c’est… 47%. Un peu moins dans l’IT, un peu plus dans la santé, un peu moins dans la Silicon Valley, un peu plus à Boston.

Si je ramène au pourcentage par million, cela donne 22%, je vous laisse réfléchir à cet étonnant résultat… mais il faut aussi regarder les valeurs médianes, car tout cela n’est pas gaussien comme je l’ai souvent dit, mais suit une loi de puissance (power law). Les valeurs médianes sont $4,5M pour le series A en échange de 45,5% et 10% par $M.

Données mises à jours sur 600 (anciennes) startups

Le virus Covid19 a un effet indirect, nous avons plus de temps à la maison et devant les ordinateurs. J’ai donc mis à jour mes données dans 600 (anciennes) pour lesquelles des informations étaient disponibles, principalement parce qu’elles avaient fait ou envisagé une entrée en bourse. Voici la liste complète des données individuelles:

Si vous ne pouvez pas visualier le document sur scribd, voici un lien direct vers le pdf intitulé Equity_in_600_Startups-Lebret-April2020.

À la fin de ce document de plus de 600 pages, vous trouverez quelques statistiques, les voici à nouveau. Je vais probablement revenir sur certains résultats intéressant et même intrigants. Je vous laisse apprécier et réagir!

Quelques notes supplémentaires dans des posts ultérieurs:
1- Le capital-risque: le 7 avril, notes 1.
2- L’âge des fondateurs: le 8 avril, notes 2.
3- L’equity des fondateurs: le 9 avril, notes 3.
4- Répartition de l’actionnariat: le 10 avril, notes 4.
5- L’equity des CEOs non fondateurs: le 11 avril, notes 5.
6- La valorisation des startups: le 12 avril, notes 6.
7- Ce qu’elles sont devenues: le 16 avril, notes 7.

Données de base sur les startups (financement, ventes, bénéfices, employés à l’IPO et nombre d’années entre fondation et sortie) par domaines, zones géographiques et périodes.

Données sur les fondateurs (âge, actionnariat et nombre par startups) et autres actionnaires par domaines, zones géographiques et périodes.

Données sur ll’actionnariat des CEOs non fondateurs, des vice-présidents, des « CXO » et des membres du conseil d’administration par domaines, zones géographiques et périodes.

Nouvelles données sur les series A par domaines, zones géographiques et périodes.

Les bulles, les bulles ont toujours existé! Voici Casper …

La spéculation, les bulles, oui, ont toujours existé. Je suis entré dans le monde du VC à la fin des années 90. Nous sommes maintenant à l’ère des licornes. Ou l’étions-nous?

J’ai fait ma 537e table de capitalisation, il y a quelques jours (voir ci-dessous). J’avais un peu hésité car je n’étais pas sûr qu’une entreprise vendant des matelas, même en ligne, puisse être classée dans ma liste d’entreprises technologiques. Mais avec des VC comme NEA, IVP, Norwest à bord et des banques de premier plan telles que Goldman Sachs et Morgan Stanley en tant que souscripteurs de l’entrée en bourse, elle avait tout le pedigree nécessaire. Ou du moins ça lui ressemblait.

Ensuite, j’ai lu que l’introduction en bourse de Casper est officiellement un désastre sur CNN et pourquoi l’introduction en bourse décevante de Casper pourrait entraîner un désastre pour d’autres licornes sur Business Insider Nordic. Ou encore ce matin et cette fois dans un mélange de français et d’anglais Casper, de licorne à dernière catastrophe financière (Casper’s IPO is officially a disaster) sur Maddyness.

Qu’est-il arrivé ? Eh bien, le prix initial de l’IPO sur le tableau ci-dessous aurait dû être de 18 $, puis il a été fixé à 12 $ pour le premier jour de négociation et ce matin, CSPR est à 10,26 $. La licorne est maintenant une entreprise de 400 millions de dollars. Et vous voudrez peut-être consulter le prix des tours préférés B, C et D sur le tableua qui suit. Oui, des catastrophes se produisent de temps en temps.

Et un rapide rappel de ma dernière liste en date en atendant que j’atteigne mon 550e tableau.

Plus de données sur environ 525 startups

Voici une version mise à jour de mes tables de capitalisation de startups qui ont eu l’intention d’aller en bourse à un moment donné. Il y a environ 525 entreprises individuelles et juste plus bas la synthèse statistique relative aux domaines d’activités, à la géographie et aux périodes de temps concernant les montants de capital-risque, le délai d’introduction en bourse, les niveaux de vente et les revenus à l’introduction en bourse (ainsi que les ratios PS et PE), l’âge des fondateurs, le nombre de fondateurs, la propriété des entreprises par catégorie. Je pense que cela pourrait intéresser certains d’entre vous …

Une analyse de 500 startups

Comme suite à mes analyses traditionnelles des startups à travers leurs documents d’entrée en bourse – IPO (vous pouvez consulter mon analyse de 2017 sur plus de 400 exemples ici ou le tag #actionnariat sur ce blog), voici une analyse mise à jour avec plus de 500 start-ups.

Vous pouvez consulter l’intégralité des 500 tables de capitalisation sur scribd ou regarder une synthèse plus courte qui suit. J’espère que cela est assez explicite.

2019, année des IPOs des licornes : Lyft marque-t-il le début de la fin?

Lyft est la première Licorne à avoir publié son document S-1, son intention d’aller en bourse (IPO). Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle? Lyft est impressionnant: deux fondateurs alors âgés de 22 et 23 ans qui ont co-fondé leur start-up il ya 12 ans ont réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards de dollars avec un peu moins de 5 000 employés en 2018. C’est la bonne partie. La moins bonne nouvelle est que cela a pris plus de 5 milliards de dollars d’investissement et la raison en est simple: Lyft a perdu 900 millions de dollars en 2018 et plus de 600 millions de dollars en 2017 et 2016. Cela représente une perte cumulée supérieure à 2 milliards de dollars. Je suppose que les pertes ont été assez élevées les années précédentes. Vous pouvez regarder le tebleau de capitalisation que j’ai construit à partir du S-1:

J’ai lu récemment un article de Tim O’Reilly intitulé Le problème fondamental de la stratégie de croissance préférée de la Silicon Valley (The fundamental problem with Silicon Valley’s favorite growth strategy). O’Reilly a des doutes quant à Reid Hoffman et Chris Yeh prétendant que le « Blitzscaling » serait le secret du succès des entreprises technologiques d’aujourd’hui : « Imaginons un moment un monde dans lequel Uber et Lyft n’auraient pas été en mesure de collecter des milliards de dollars dans une course pour prendre le contrôle du marché en ligne. Comment ce marché aurait-il pu évoluer différemment ? » J’ai les mêmes doutes quant à cette stratégie folle, mais à qui suis-je pour le dire ?…

Quelques réflexions sur les entrées en bourse en Europe

Comme certains d’entre vous le savent, j’aime compiler des données. Parmi mes hobbies sont les cap. tables de startups qui sont allées (ou au moins ont eu l’intention d’aller) en bourse. J’ai maintenant plus de 450 entreprises de ce type et vous pouvez jeter un coup d’œil à un résumé récent de plus de 400 entreprises dans Startups et Actionnariat. Ces derniers jours, j’ai jeté un coup d’œil sur des start-up cotées sur des bourses européennes (Paris, Amsterdam) à travers leur prospectus d’introduction en bourse. Quelle différence avec les dépôts S-1 du Nasdaq! Tellement moins d’informations que c’en était frustrant pour moi. Voici les exemples de Cellectis, Kalray et Adyen.

Je ne suis pas sûr que vous prendrez le temps d’analyser, mais savoir combien les fondateurs, les employés, les investisseurs possèdent dans ces startups est plus complexe à comprendre quepour celels cotées au Nasdaq. Regardez la différence entre Cellectis lors de son entrée en bourse à Paris en 2007 et en 2015 au Nasdaq.

Comment pouvez-vous lire qui sont les personnes derrière toutes ces structures dans l’actionnariat d’Adyen?
Et pourquoi les tours passés ne sont-ils pas disponibles plus systématiquement …?

Si vous voulez voir plus de données, voici le document des 450 startup.

Equity Structure in 450+ Start-ups by Herve Lebret on Scribd