Archives de catégorie : Donnée Start-up

Venture Ideas

En général, je ne parle pas de mon activité à l’EPFL sur ce blog. Voici donc une exception. Cette semaine, nous avons organisé avec venturelab la 10ème édition des ventureideas @ EPFL, une conférence où l’on invite des entrepreneursà partager leur expérience. Tous les ventureideas @ EPFL peuvent être trouvés sur le site de l’EPFL.

Cette semaine nous avions Rich Riley, Senior VP, Yahoo et Paul Sevinç, fondateur de Doodle et leurs videos sont visibles plus bas. Je suis très fier de ces conférences et des invités que nous avons eu la chance d’avoir. En voici quelques exemples:
– Pierre Chappaz, fondateur de Kelkoo
– Eric Favre, inventeur de Nespresso
– Aart de Geus, fondateur et CEO de Synopsys
– Daniel Rosselat, fondateur du Paleo
– Marc Burki, fondateur deSwissquote
– Neil Rimer, GP d’Index Ventures…

L’A&D de Cisco

Ceux qui ont lu m’ont livre savent qu’il n’y a pas d’erreur dans mon titre. Je ne parle pas de R&D, mais bien d’A&D, acquisition et développement. Cisco est connue pour considérer l’A&D comme la meilleure source d’innovations pour ses produits futurs. Je n’ai donc pas été surpris des annonces récentes de M&A, telles que ScanSafe et Starent. Mais ce qui est étonnant, c’est que depuis ma lecture de ces annonces, Cisco en a fait une nouvelle (que je n’ai pas incluse dans les chiffres qui suivent, désolé!): DVN. Par contre cela m’a motivé pour mettre à jour les tableaux de Start-Up. Voici donc les chiffres (mis en parallèle à la croissance des revenus et des emplois de cette vieille start-up).

ou si vous préférez une illustration plus visuelle:

Dernier élément, la géographie de ces acquisitions. Evidemment en majorité elles proviennent de la Silicon Valley:

Femmes et Entrepreneuriat High-Tech

Voici ma troisième contribution à Créateurs, la newsletter genevoise, qui m’a demandé d’écrire une série de courts articles sur des start-up célèbres et leurs fondateurs. Après Adobe et Genentech, voici donc un article sur les femmes et l’entrepreneuriat high-tech.

Femmes Entrepreneurs ? Carol Bartz, Sandy Kurtzig…

… mais aussi Ann Winblad, Catarina Fake, Kim Polese, Candice Carpenter, Mena Trott. La liste pourrait continuer, mais elle ne serait pas très longue. Pourquoi aussi peu de femmes dans l’entrepreneuriat high-tech. Et peut-être pire encore, pourquoi si méconnues ? La réponse est simple : la situation n’est que le reflet de leur présence minoritaire dans les sciences et les techniques ou aux postes de responsabilité à tous les niveaux de la société. Quelques anecdotes toutefois montrent bien qu’elles n’ont rien à envier à leurs congénères masculins. En voici l’illustration.

Sandy Kurtzig est une school dropout. Elle abandonne le programme de doctorat qu’elle a entamé à Stanford pour rejoindre General Electric. Elle y découvre que l’informatique doit pouvoir apporter quelque chose à la production des biens (inventaire, logistique) et fonde Ask Computer en 1972 avec $2000 en poche. « Aucun capital-risqueur ne m’aurait donné de l’argent au début. D’abord un produit logiciel était considéré comme sans valeur et ensuite j’étais une femme. » Elle refuse une offre d’acquisition faite par HP en 1976, puis réussit une entrée en bourse en 1981 (pour mémoire Apple est entrée en bourse en décembre 1980 et Logitech fondée en janvier 1981). Quand elle quitte Ask en 1989, la société réalise $189M de ventes. Ses conseils ? Croyez-en vous, entourez vous des bonnes personnes et partagez le succès avec elles, n’ayez pas peur de faire des erreurs.

Carol Bartz commence aussi sa carrière dans une grande entreprise, 3M (l’inventeur du post-it). Elle y entend : « vous êtes une femme, qu’est-ce que vous faites ici ? ». Elle quitte 3M quand elle comprend que elle ne sera pas promue parce qu’elle est une femme. Elle se retrouve quelques années plus tard dans la Silicon Valley, mais elle ajoute « même dans cette région, être une femme, c’était appartenir à une minorité. » Ce qui ne l’empêchera pas d’arriver à la tête d’Autodesk en 1992. Autodesk est leader mondial des logiciels 3D pour l’architecture, l’automobile et le multimédia avec deux milliards de dollars de chiffres d’affaires en 2009. La même semaine, on lui diagnostique un cancer. Elle va suivre une chimiothérapie tout en gérant la société. Double succès. « Entre vie familiale et travail, vous n’avez pas le temps de vous demander si vous vous sentez bien le matin. » Le travail était une distraction et son exemple a sans doute amplifié la motivation de ses collègues. Son autre combat est la situation des femmes dans la science : « je crois sincèrement qu’on les dissuade [de faire de la science]. On leur dit que ça n’est pas important. »

Une autre femme entrepreneur, Ann Winblad, ajoute : “Une fille de mes amies s’inquiète de l’image qu’elle va donner d’elles si elle s’investit dans la science. Pourtant des femmes comme Carol Bartz ou moi-même avons réussi et avons vécu une adolescence et une vie d’adulte magnifiques. Le problème est qu’il faut plus de sources d’inspiration comme peut l’être Steve Jobs et son iPod. Ca n’est pas qu’un problème de sexe mais le problème plus général de la science et de la technique dans la société. Quelque chose a été perdu puisque rares sont ceux qui se disent, je veux être comme eux. »

En janvier 2009, Carol Bartz a été nommée à la tête de Yahoo. La tâche n’est pas mince. Faut-il suivre la remarque de Caratina Fake, fondatrice de Flickr: « il y a beaucoup de sexisme institutionnalisé dans le monde des affaires et je crois qu’on ne se rend même pas compte de son ampleur. » Cet article est malheureusement trop court pour rendre un véritable hommage aux femmes entrepreneurs. Celles qui ont réussi ont dû être tout à fait exceptionnelles et celles qui se lancent le sont aussi, sans aucun doute, tant les barrières auxquelles fait face l’entrepreneur sont amplifiées par celle du genre. Je me permettrai toutefois d’espérer comme le poète, que dans le monde des start-up high-tech aussi « la femme est l’avenir de l’homme. »

Pour en savoir plus:
Carol Bartz dans “Betting It All” de Michael Malone (Wiley, 2002).
Sandy Kurtzig dans “In the Company of Giants” de R. Dev Jager and R. Ortiz (McGraw Hill, 1997)

Prochain article: Un européen dans la Silicon Valley, Aart de Geus.

L’anatomie d’un entrepreneur

Un nouvel article vient d’être publié grâce au soutien de la fondation Kauffman. L’étude, intitulée “The Anatomy of an Entrepreneur,” est l’oeuvre de Vivek Wadhwa, Raj Aggarwal, Krisztina “Z” Holly, et Alex Salkever. Elle donne des éléements d’inofmration particulièrement intéressants sur le parcours et la motivation des entrepreneurs.

Le papier peut être téléchargé sur le site de la Kauffman foundation . En voici un résumé:

Les fondateurs ont général une formation universitaire, viennent des classes moyennes, ont une famille et de l’expérience.Ceci casse un peu le mythe de l’entrepreneur sans expérience, sans diplôme tel Stev Jobs.

Ils n’ont pas toujours eu une vocation précoce:

L’importance des mentors ou modèles est étudiée:

De plus, l’étude se focalise sur les jeunes entrepreneurs et montre des caractéristiques légèrement différentes:

C’est sans doute ici que le modèle de fondateur à la Yahoo, Google founders entre en lice.

Enfin, il y a de nombreux « serial entrepreneurs ». J’en suis un peu surpris car je ne suis pas sûr que ceux qui réussissent sont souvent des serial entrepreneurs. Mais après tout, il n’y a pas là de vraie contradiction. Les données sont intéressantes:

Je dois enfin ajouter une remarque sur la définition que les auteurs donnent au mot fondateur:

a “founder” was “an early employee, who typically joined the company in its first year, before the company developed its products and perfected its business model.”

Si de nombreux fondateurs considérés sont plus des employés que des entrepreneurs, cela pourrait avoir un impact. Une start-up bien financée à ses débuts peut attirer des managers expérimentés comme premiers employés, qui ne sont pas pour autant des entrepreneurs. Ceci étant dit, tout cela est très intéressant.

Bob Swanson et Herbert Boyer: Genentech

Voici ma deuxième contribution à Créateurs, la newsletter genevoise, qui m’a demandé d’écrire une série de courts articles sur des start-up célèbres et leurs fondateurs. Après Adobe et ses fondateurs, John Warnock et Charles Geschke, voici Bob Swanson, Herbert Boyer, fondateurs de Genentech.

Bob Swanson et Herbert Boyer: Genentech

Les biotechnologies semblent être un continent à part sur la planète start-up. Elles donnent parfois l’impression d’être réservées à des scientifiques de pointe que les investisseurs financeraient pour le potentiel de leurs idées. Et l’entrepreneur dans tout cela ?

L’histoire des débuts de Genentech est la plus belle illustration que l’entrepreneur visionnaire est aussi nécessaire dans les biotechnologies. Plus qu’une entreprise, c’est une industrie que Bob Swanson a créée.

La légende veut que Bob Swanson capital-risqueur de 29 ans ait rencontré Herbert Boyer, professeur à l’université de Californie à San Francisco (UCSF). L’argent du premier et les idées du second ont permis la création de Genentech en 1976, suivie d’une entrée en bourse en 1980. L’histoire mérite approfondissement : Bob Swanson n’est pas un vrai investisseur, c’est un entrepreneur. Il a été embauché par Kleiner et Perkins (KP) qui ont compris que la vraie valeur d’un fonds de capital-risque est dans la création de sociétés et pas seulement dans le soutien financier. Ils l’ont compris avec le succès de Tandem et de Jimmy Treybig qu’ils ont financés dès le premier jour, en 1974. (Voir aussi les posts sur le premier fonds de KP.) Bob Swanson est passionné par le potentiel de la biologie et de la génétique (il a une licence de chimie du MIT en plus d’un MBA). Après avoir aidé KP pour une de leurs sociétés, il quitte le fonds pour se consacrer à sa passion. Il rencontre professeur après professeur qui tous, lui font comprendre que tout cela est science de haut niveau, mais bien loin d’applications commerciales.

Herbert Boyer n’est pas un professeur typique. Il est avec Stanley Cohen, le co-inventeur d’un brevet, chose assez rare dans le monde académique des années septante. Ce brevet appelé plus tard « Cohen Boyer » décrit le principe des manipulations d’ADN si bien que toutes les nouvelles technologies dans ce secteur nécessitaient l’utilisation de ce brevet et donc le paiement de royalties à leurs propriétaires : les universités de Stanford et UCSF se sont ainsi partagés plus de $250M en licences de la technologie à de nombreux industriels. Sur les débuts de Genentech, l’histoire et la légende se mêlent. Swanson appelle Boyer qui lui dit être très occupé mais qu’il pourrait lui consacrer dix minutes le vendredi après-midi suivant. Swanson n’a qu’une obsession : les applications de la recherche. Boyer lui répond qu’il y a évidemment un potentiel mais qu’il faudra encore dix ans de recherche fondamentale. « Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? » ne cesse de demander Swanson, au point que Boyer en arrive à penser : « Pourquoi pas? Peut-être peut-on aller plus vite ». Les dix minutes deviennent trois heures.

Genentech est née, du moins dans les deux têtes bien arrosées de bière. Il faut alors  convaincre les sceptiques, les investisseurs n’étant pas les moindres.  Une semaine plus tard Tom Perkins rencontre les deux hommes et se souvient : « le risque technique était énorme. J’étais très sceptique. Je ne connaissais rien à la biologie. » Très impressionné par l’énergie de Swanson et la compétence de Boyer, il se décide à avancer petit à petit, pour diminuer les risques à chaque nouvelle étape et en minimisant l’investissement. Kleiner investit $100’000 qui durent neuf mois.

La suite  fait partie de l’Histoire. Genentech clone l’insuline en 1978 et l’hormone de croissance en 1979. Genentech aura levé $10M auprès d’investisseurs privés avant une entrée en bourse au Nasdaq en octobre 1980. Une première : une société de biotechnologies séduit les marchés alors que son premier produit ne sera approuvé qu’en 1985. En 1990, Roche et Genentech signent un accord stratégique qui fait de Roche l’actionaire majoritaire de la start-up. L’histoire se conclut en 2009 lorsque Roche acquiert l’intégralité des actions de Genentech.

Swanson n’était pas un investisseur, mais un entrepreneur visionnaire. Boyer n’était pas un universitaire dans sa tour d’ivoire. Ils ont eu aussi la chance d’avoir le meilleur des mentors, Tom Perkins. De l’énergie, des idées, un peu d’argent. C’est à une conversation presqu’accidentelle que l’ont doit l’émergence d’une industrie qui vaut des dizaines de milliards de dollars.

Cerise sur le gateau, la table de capitalisation de Genentech à l’IPO:

Pour en savoir plus:

Internet Archive:
http://www.archive.org/search.php?query=genentech

Le site web de Genentech:
http://www.gene.com

Prochain article: Des femmes entrepreneurs, Carol Batz et Sandy Kurtzig

Index Ventures, Minsh, Poken et les autres

Vendredi dernier, j’organisai le 9ième « venture ideas @ EPFL » avec Jordi Montserrat de venturelab. Nous avons pu inviter des entrepreneurs de Minsh, Poken, Basisnote et les 20 lauréats du programme ventureleaders.

« Last but not least », Neil Rimer, fondateur et general partner d’Index Ventures a fait une présentation passionante sur « Thinking Bigger ».

Plus sur la venture ideas @ EPFL et sur les événements passés.

La brève histoire d’Adobe, de John Warnock et Charles Geschke

Créateurs, une newsletter genevoise m’a demandé d’écrire une série de courts articles sur des start-up célèbres et leurs fondateurs. J’ai décidé de commencer par Adobe et ses fondateurs, John Warnock et Charles Geschke. Vous trouverez l’article plus bas, mais aussi les données habituelles que j’aime fournir sur les start-up: leur capitalisation à l’IPO et l’évolution de l’actionnariat de la création à l’entrée en bourse.

John Warnock et Charles Geschke: Adobe

Les start-up sont très souvent associées à leurs créateurs. Les noms de Steve Jobs ou Bill Gates sont inséparables de leur entreprise. Moins connus John Warnock et Charles Geschke ont pourtant un parcours des plus édifiants.

Sans avoir le profil de l’entrepreneur typique (ce ne sont pas des «school dropouts» qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale avant leur 30 ans), John Warnock et Charles Geschke fondent en 1982, à quarante ans passés, Adobe Systems, l’entreprise à l’origine d’Acrobat et Photoshop, deux des logiciels informatiques les plus utilisés au monde.

De l’imprimante au programme d’imprimante
Tout commence dans les années 70, au célèbre Palo Alto Research Parc de Xerox, le fabricant de photocopieuses. Les deux ingénieurs ressentent une frustration de plus en plus grande car, si la recherche de Xerox a permis le développement de la souris, du traitement de texte, de l’email ou du protocole Ethernet, la société est incapable d’en faire des réussites commerciales. Warnock et Geschke ne parviennent pas à convaincre Xerox du potentiel de leurs travaux. «Par peur ou par incompréhension de leur direction » pensent-ils, mais aussi en raison de : «leur naïveté de chercheurs devant la difficulté à passer d’un concept ou d’un prototype à un projet commercial».

Ils quittent donc Xerox en 82 et lèvent 2,5 millions de dollars pour développer leur projet: des imprimantes de haute qualité et un système qui permet de les connecter à des réseaux d’ordinateurs.

En rencontrant leurs clients potentiels (DEC, Apple), ils découvrent que personne ne veut de leur machine. Steve Jobs leur explique qu’il a besoin de leur protocole d’impression, PostScript, pour le Macintosh qu’il développe. Ils changent immédiatement leur business plan. Adobe devient alors une société de logiciel avec la réussite qu’on lui connaît.

De bons conseils
Leur vision de l’entrepreneur est toute aussi passionnante. S’ils le sont plus devenus par accident que par destin, ils peuvent aujourd’hui conseiller les futurs créateurs.

Il faut être toujours flexible essayer, explorer de multiples solutions, les confronter aux clients, abandonner rapidement les fausses pistes. Constat qu’ils appliquent également à la personnalité du chef d’entreprise: «99% des fondateurs échouent car ils ne savent pas évoluer et veulent plutôt contrôler.»

Passion, prise de risque et confiance en soi, semblent les ingrédients majeurs tout comme l’intelligence et le travail: «mais cela n’est pas suffisant. La chance joue aussi un très grand rôle.» ajoutent-ils.

Quand il aborde son «grand» âge lors de la fondation d’Adobe, Geschke dit: «Je ne crois pas que diriger une société soit mystérieux. Le fait d’avoir plus de quarante ans a sans doute aidé du point de vue de l’expérience, mais l’essentiel est la vision.» Il faudrait toujours en avoir une, ce qui permet d’avoir un temps d’avance sur le marché, élément nécessaire à la réussite, selon lui: «Je ne suis pas un chasseur mais l’on m’a dit que pour viser un canard, il faut tirer là où il sera, pas où il est. C’est la même chose avec la technologie. Si l’on reste focalisé sur le marché actuel, la solution ne sera pas adaptée aux problèmes au moment de son lancement et la compétition sera très grande».

Les ingrédients du succès
De la frustration originelle, cause de leur départ de Xerox au succès d’Adobe, les leçons à tirer sont variées: ne jamais devenir une «one-product» compagnie, la technologie n’est pas simplement transférable il faut lui ajouter de la matière grise, engager de bons professionnels et en tant que fondateurs avoir «le potentiel intellectuel, l’honnêteté, l’éthique et les principes qui gouvernent aussi bien vie privée que vie professionnelle».
Quelques lignes pour résumer les ingrédients du succès qui sont multiples, complexes tout en étant simples mais certainement communs à tous les grands entrepreneurs.

Pour en savoir plus:
The Revolutionaries: www.thetech.org/exhibits/online/revolution
Adobe Systems, Computer History Museum: www.computerhistory.org
Founders at Work, J. Livingston, Apress (2007)
In the company of Giants, R. Jager and R. Ortiz, Mcgraw-Hill (1997)

Prochain article: Bob Swanson: Genentech

Voici la capitalisazion d’Adobe en 1896,

et l’évolution de l’actionnariat de 1982 à 1986:

Partager la richesse dans une start-up: combien d’actions suffisent?

Un post intéressant publié sur un site intéressant: Xconomy.

Robert Beyster donne son point de vue sur ce qu’un fondateur doit garder comme parts dans sa société et la réponse est…

« 8 à 10 pourcent de sa start-up ».

Voici un point de vue assez inhabituel car souvent, le débat se focalise sur la maximisation du pourcentage. Beyster met l’accent sur la création de valeur et les incitations pour tous les acteurs de la start-up.

Ceci est par contre consistant avec ce que j’enseigne sur le partage d’equity (voir le post répartition des actions dans les start-up en date du 30 octobre 2008).

A propos du premier fonds de Kleiner Perkins (épisode 1).

Comme je l’ai indiqué dans mon précédent post sur les performances du capital-risque, j’ai eu la chance de découvrir celles du premier fonds de Kleiner Perkins (lancé en 1972). Voici le graphique que j’ai découvert à la mi-décembre.

J’ai été très surpris de cette découverte tant les données sont en général difficiles, pour ne pas dire impossibles à obtenir. J’ai demandé à l’auteur ces sources. Il pensait les avoir lues dans un livre d’un partenaire de Kleiner Perkins, que j’ai contacté : « Pas possible que ça soit venu de moi. Je n’ai pas une telle information. Je ne suis même pas sûr d’avoir vu les retours de KPCB I. Je ne sais pas d’où aurait pu venir ces informations”. Dommage…

J’ai aussi essayé de convertir les barres en nombre et de bâtir les performances. Les voici:

Quelques remarques (en admettant que tout cela soit correct):
– Genentech et Tandem furent les deux grands succès (sur 17 investissements)
– Même si ces deux là n’avaient pas réussi, la valeur résiduelle du fonds serait de $17.8M soit un multiple de 2.8x. Une performance tout à fait correcte si on l’a compare même aux meilleurs fonds de capital risque.

Mais ces données sont-elles correctes ? La suite au prochain épisode…