Archives de catégorie : Donnée Start-up

Criteo prépare son entrée en bourse

La success story française, Criteo, vient d’annoncer son intention d’entrer en bourse au Nasdaq. Tous les détails sur le document F-1 de la SEC. J’avais essayé de construire la table de capitalisation de Criteo, un de mes exercices favoris, dans Que vaut Criteo?

Criteo-Founders

Je n’étais pas trop loin de la réalité. Les chiffres sont différents essentiellement parce qu’il y a eu un « stock split » de 2-pour-5 et d’autres choses qui me semblent assez mineures. Vous pouvez revoir cette table à la fin (tableau 3), mais d’abord voici les chiffres impressionnants de Criteo (profit & loss – tableau 1) ainsi que la structure actionnariale (tableau 2):

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Tableau 1 – Criteo P&L – cliquer sur l’image pour l’agrandir

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Tableau 2 – Les actionnaire principaux de Criteo – cliquer sur l’image pour l’agrandir

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Tableau 3- La « vieille » table de capitalisation de Criteo – cliquer sur l’image pour l’agrandir

Qu’est qui fait un « grand » entrepreneur? (selon Max Levchin)

Une courte citation de Max Levchin tirée du dernier numéro de la MIT Technology Review. Q: Qu’est qui fait un « grand » entrepreneur?

R: Je ne pense pas que l’entrepreneuriat puisse être enseigné. Je ne pense pas que qu’il s’agisse de: « Faites ces cinq choses et vous serez un entrepreneur. » Et par extension, je ne pense pas qu’il s’agisse de: « Faites ces cinq choses mieux et vous serez un meilleur entrepreneur. » Tous ceux que je connais ont leur propre style. Les caractéristiques communes sont tout de même identiques: l’énergie, une certaine incapacité à bien jouer en équipe, un esprit de décision, et à l’occasion, une indifférence générale au rationnel. L’entrepreneuriat est cette expérience bizarre d’avancer constamment à l’aveuglette, en décidant au fur et à mesure, et aussi en ayant cette confiance extrême que tout va bien se passer. Et la seule façon de le faire est de croire que ça va vraiment être le cas. Donc, il s’agit essentiellement d’une capacité continue à oublier votre propre incrédulité. – Max Levchin, fondateur de plusieurs sociétés, dont PayPal, qui était en 2002 lauréat des « innovateurs de moins de 35 ans » de la MIT Tech Review.

Levchin on Entrepreneurship

De plus je viens de lire une interview de Bernard Dallé, associé de Index Ventures dans Entreprise Romande, dans la même numéro spécial consacré à l’échec où j’ai écrit une courte note intitulée « La culture suisse tolère-t-elle l’échec?« . Bernard est interrogé sur les caractéristiques communes aux entrepreneurs: « Bien souvent, ils ne sont pas attirés par l’argent. Ils ne craignent pas l’échec. Leur but est d’avoir un impact sur la société ».

Qu’est-ce qu’une start-up? (partie 3)

Mon collègue Jean-Philippe Solvay m’a récemment demandé de réagir à un message Facebook demandant ce qu’est exactement une start-up. Et comme vous pouvez le lire dans ce message facebook, ce n’est pas si facile de répondre. Une des meilleures références données dans le post est l’analyse assez exhaustive de swombat.com.

Dans le passé, j’ai écrit deux messages sur le sujet: dans la Partie 1 en 2011, j’avais donné ma définition: « Une start-up est une entreprise qui est née d’une idée et a le potentiel pour devenir une grande entreprise » ainsi que la très bonne définition de Steve Blank: « les start-up sont des entités temporaires destinées à la recherche d’un modèle d’affaires extensible et reproductible. » (Il y a toutefois quelque chose avec quoi je ne suis pas à l’aise chez Steve Blank de: je voudrais supprimer le mot « modèle », et le remplacer par « business » car une start- peut savoir ce qu’elle veut faire, mais ne l’a pas encore validé. Les start-up copiant des modèles d’affaires existants n’en seraient pas…)

Puis, dans la « partie 2 » en janvier 2013, j’ai ajouté ce qui suit: « Une start-up est une société qui explore, qui est à la recherche d’un modèle d’entreprise, d’un marché, de clients et tente d’innover. Elle cherche généralement un grand marché (« scalable/extensible ») et donc les entreprises de services ne sont pas des start-up (sauf sur le web). Il est donc aussi question de croissance forte et rapide car pour ces marchés émergents, la concurrence est rude et les gagnants peu nombreux. Il faut souvent aller vite. C’est aussi pourquoi c’est un état d’esprit: vous êtes curieux, dans un monde incertain, en essayant d’apporter de nouvelles choses au monde, voire de le changer. Parce que vous êtes à la recherche d’un modèle d’affaires, vous n’avez pas assez de clients payants, et vous aurez probablement besoin de capitaux externes (business angels, capital-risque), sauf si vos futurs clients acceptent de payer en ‘avance. C’est pourquoi il existe une forte corrélation entre le statut de start-up et avoir des investisseurs. »

Je suis d’accord avec la plupart des caractéristiques indiquées dans les contributions Facebook ou swombat: « les start-up sont de nouvelles entreprises focalisées sur l’innovation et la croissance dans des situations de grande incertitude (ou de risque) ». Elles n’ont pas à être dans la technologie et si c’est le cas, ielles sont appelées start-up high-tech. Peut-être que l’innovation n’est pas si importante, comme beaucoup d’entre elles copient les autres, mais la croissance (la scalability) est critique. Les entreprises de services ou de consulting ne sont généralement pas des start-up parce que la croissance est linéaire, et non exponentielle (avec le nombre d’emplois).

Permettez-moi d’ajouter un autre point: si le mot a été créé, il doit y avoir une bonne raison! Quand est-il apparu? Wikipedia affirme qu’il est devenu populaire avec la bulle dot.com des années 90. Cependant, j’ai trouvé le terme dans Regional Advantage de Saxenian (1994) et même dans Silicon Valley Fever (1984). Il ne fait aucun doute que le terme a émergé avec les clusters technologiquse tels que la Route 128 et la Silicon Valley, raison pour laquelle il est associé à la haute technologie ainsi qu’au capital-risque. Mais toutes les start-up ne font pas partie de ces entités géographiques. Microsoft et Amazon sont basées à Seattle, qui n’est pas vraiment un cluster. Quand ils n’appartiennent pas à un cluster géographique, ils appartiennent à une grappe technologique, principalement IT (électronique, logiciel, internet) ou biotech / medtech. Tesla Motors est considéré comme une start-up, car elle appartient à l’écosystème de la Silicon Valley même si elle est dans un secteur où il existe très peu de start-up. Je ne pense pas que EasyJet ait jamais été appelée une start-up, car elle n’appartient à aucun cluster (technologique ou géographique). Donc, j’aurais tendance à définir une start-up comme « une nouvelle entreprise focalisée sur la croissance dans des situations de grande incertitude, et appartenant à un cluster technologique ou géographique ».

PS: en regardant le sujet à nouveau, j’ai découvert un débat sur ​​la façon d’épeler le mot … En 2007, j’avais décidé pour « start-up », mais « start up » et « startup » étaient employés également. Il semble « startup » soit maintenant de plus en plus populaire. Je m’en tiens à « start-up » pour le moment, pour être cohérent avec ce que j’ai toujours fait. De même je ne mets pas de « s » au pluriel…

Le partage du gâteau (acte 2) ou « comment finance-t-on une start-up? »

Une de mes collègues à l’EPFL vient de me mentionner une jolie illustration du partage des actions dans une start-up: How Startup Funding Works. Le contenu a apparemment ses sources chez le célèbre entrepreneur Paul Graham. Il pourrait s’agir de son essai écrit en 2005. Beau travail de visualisation en effet. Merci Sanna 🙂

Donc, après de nombreux articles dur le partage des actions, y compris celui sur le livre Slicing Pie, voici le visuel.

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Neolane, la nouvelle success story française

On moque souvent la France pour l’apparente faiblesse de ses start-up, mais force est de constater que la réalité est loin d’être aussi négative que la perception, Kelkoo dans le passé, Criteo sans doute dans quelques mois sans oublier Deezer. Et la semaine dernière Neolane. J’entends les critiques dire: « oui, mais que du Web ». ça serait oublier Parrot, Soitec, Envivio, Sequans, Ymagis, Qualys, Inside… neolane c’est l’histoire de 3 amis centraliens qui font une première start-up à la sortie de l’Ecole et la vendent avant l’Internet. Ils se relancent en 2001, trouvent l’appui d’Auriga en 2002. Neolane lève plus de €15M avant de se faire racheter par Adobe pour €460M la semaine dernière. On ne doit pas être très loin de la plus grosse valeur atteinte pour une acquisition de start-up française. Encore une fois l’acquéreur vient des Etats-Unis, comme c’est souvent le cas avec des acquisitions de start-up . Espérons que les emplois ne vont pas disparaître, mais c’est certainement une bonne nouvelle pour la France et l’Europe de bénéficier d’une telle réussite. Et bravo à mes amis d’Auriga (dont j’ignore s’ils apprécieront ou non cet article…) Commentaires bienvenus!

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Les fondateurs de Neolane. De gauche à droite, Benoît Gourdon, (directeur des opérations pour l’Europe), Stéphane Dietrich (Président Amérique du Nord), Stéphane Dehoche (CEO) et Thomas Boudalier (CTO).

Comme vous vous en doutez si vous connaissez mon blog, je me devais de bâtir la table de capitalisation. J’ai décidé de me concentrer ici sur les rendements du capital-risque, à savoir les multiples sur les investissements et le TRI. C’est un exercice intéressant car il y eut trois tours d’investissement y compris des ventes partielles. J’ai toujours été un peu perturbé par la différence entre les multiples et les TRI. Le multiple est ce qui compte en définitive, mais le TRI compte également comme une mesure relative de retour (si on le compare avec d’autres actifs).

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NB: toutes les données sont issues du registre du commerce français. Quelques chiffres manquaient, j’ai fait de mon mieux, « best effort » comme disent nos voisins. Et ce ne fut pas la table la plus simple à bâtir….

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Tumblr: l’acquisition et les actionnaires

Tumblr a fait la une ces derniers jours, il y a eu quelques discussions très passionnées au sujet des gains des investisseurs, du fondateur et des employés, telles que les réactions de Fred Wilson. On pourrait discuter longtemps des raisons de Yahoo la start-up d’un gamin de 26 ans, comme on avait pu le faire pour Instagram (voir mon post d’Avril 2012), mais le fait est qu’il y a eu un flux continu de telles histoires depuis des décennies dans la Silicon Valley.

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David Karp, 26 ans, fondateur et PDG de Tumblr.

J’ai ajouté comme à mon d’habitude quelques tables de capitalisation ainsi que quelques chiffres sur les rendements et les ROIs (retour sur investissement). Je n’ai pas exactement les mêmes chiffres « énormes » qui sont à la base des discussions mentionnées, mais je peux me tromper… Maintenant, il y avait deux tableaux qui ne sont pas si différents. L’un donne les données par round, l’autre par fonds.

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L’impact entrepreneurial de Stanford

Mon ami Jean-Jacques m’a rappelé cette nouvelle étude sur l’entrepreneuriat à l’Université de Stanford. Charles Eesley (qui est aussi le co-auteur de l’étude sur l’impact du MIT) et William Miller l’ont publiée en Octobre dernier après avoir interrogé des milliers d’anciens de Stanford . J’ai été un peu déçu par les résultats, mais il se pourrait que je sois partial (je travaille sur le sujet, voyez mon post précédent sur les entrepreneurs de Stanford) et aussi parce que je préférais l’étude du MIT. Il y a tant à dire sur Stanford et ses start-up! Il y a  tout de même des données très intéressantes (voir figures ci-dessous), et elles commencent avec le résumé:

« Le rapport […] estime que 39 900 entreprises actives peuvent retracer leurs racines à Stanford. Si ces entreprises collectivement forment une nation indépendante, son économie estimée serait au 10e rang dans le monde. En extrapolant à partir des résultats de l’enquête, ces entreprises ont créé environ 5,4 millions d’emplois et générer des revenus annuels de $ 2,7 trillions. » [Page 6]

J’ai aussi beaucoup aimé le petit paragraphe sur la prise de risque [page 27]: Lorsque nous avons demandé à Bechtolsheim si prendre des risques fait partie des raisons de son succès, il a plutôt proposé: « Le risque n’est pas le bon mot. Pour moi, Sun Microsystems était une start-up sans risque parce que je savais qu’il y avait une grande opportunité de marché pour ce produit. Il suffisait de se lancer pour le vendre. Franchement, les bonnes start-up ne prennent pas beaucoup de risques. Elles se concentrent sur des choix technologiques et des investissements dans des produits à la recherche de  marchés significatifs. Si vous construisez le bon produit au bon moment pour le bon marché, le succès est beaucoup plus prévisible. C’est encore vrai aujourd’hui « .

Maintenant, les chiffres que j’ai notés,  (il y en a beaucoup plus dans l’étude): le capital initial levé par start-ups est élevé. Il est cohérent avec mes données sur 190 entreprises cotées. La valeur moyenne est de 7,2 millions de dollars au total dans mon étude et la médiane 3,0 M $ (tous domaines confondus; les chiffres sont de 6,4 M $ et 2,7 M $ sans la biotech).

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De nombreux fondateurs sont des immigrants. En voici une nouvelle illustration

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Enfin, il y a une tendance intéressante sur le nombre d’années entre l’obtention du diplôme et l’acte entrepreneurial.

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Que vaut Criteo?

Criteo est la dernier succès européen en date. Pas encore, diront certains, mais ses chiffres sont impressionnants. Comment le savoir? Eh bien en France, le Registre du Commerce fournit beaucoup de données, si vous êtes prêt à payer une petite somme (environ 10 € par document que vous téléchargez). Il est possible de connaître les tours de financement, les revenus, les fondateurs. Ce ne fut pas aussi facile que je l’imaginais et peut-être j’aurais dû acheter d’autres documents. (les chiffres de revenus ne sont pas ceux que j’avais lus. Les parts des actionnaires sont sans doute imprécises. Mais cela me semble suffisant.)

Je sais aussi que les personnes impliquées n’aiment pas toujours de telles publications. La richesse, l’argent sont des sujets tabous, en France en particulier. Ce qui est important c’est le message de la création de valeur que les entrepreneurs et leurs investisseurs contribuent à créer pour les autres. Comme je l’ai copié du livre Slicing Pie récemment: « Les entrepreneurs donnent la sécurité aux autres personnes, ils sont des générateurs de bien-être social. Le pays a besoin d’entrepreneurs, le monde a besoin d’entrepreneurs. Sans eux, pas grand chose ne se passerait. En dépit de la vie trépidante et le rôle important des entrepreneurs, la plupart des gens ne vont jamais devenir entrepreneurs. Pour la plupart des gens, la vie est trop risquée. La plupart des gens ne peut pas gérer l’ambiguïté. La plupart des gens ont peur de l’échec. Tout entrepreneur échoue plus souvent qu’il ne réussit. »

Donc, je publie ici encore, un de mes outils préférés, la table de capitalisation de Criteo avec ses tours de financement (47M€ levés), ses revenus (au moins 74M€ en 2011), ses investisseurs et ses fondateurs. Mais la richesse est virtuelle, elle correspond à un prix par action de 15€, soit plus de 3 fois le prix payé par les investisseurs de la série D …

Je ne pense pas que le voyage de Criteo fut facile et simple. Quand j’ai entendu parler de la société pour la première fois, elle développait des systèmes de recommandation, et non pas du « reciblage personnalisé ». Elle a connu son Plan B et le Pivot qui lui est connexe. Alors voilà, avec mes excuses pour les erreurs et/ou frustrations.

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Voici quelques articles de presse récents:
Criteo va s’introduire en bourse aux Etats-Unis cette année
Criteo Nabs $40 Million in Funding at $800 Million Valuation
Criteo Hires Bank for Imminent IPO

Ce dernier article mentionne Marin Software, start-up qui veint de faire son IPO et qui est dans un domaine proche de Critoe. La comparaison n’est pas inintéressante.

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Le partage du gâteau – ou comment répartir les actions entre fondateurs et entrepreneurs

Un entrepreneur EPFL m’avait contacté à propos du partage des actions entre les fondateurs, les employés et les investisseurs dans une start-up. J’ai parlé de mon expérience et d’un billet sur mon blog sur le sujet: La répartition des actions dans les start-up. Puis il est revenu vers moi avec un livre, qu’il m’a conseillé de lire. Je viens de le finir et l’ai en effet trouvé très intéressant. Alors merci Justin 🙂

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Le livre est intitulé Slicing Pie, et sous-titré Le financement de votre entreprise sans fonds. Voici quelques exemples de ce que j’ai aimé:

Le « Gap »

Quelque part entre la découverte d’une idée qui va changer le monde et la présentation aux investisseurs tels que Andreessen Horowitz, il y a un fossé : le « Gap ». Dans cette période, on s’attend à avoir réellement construit quelque chose qui ressemble à une entreprise, assez pour que le capital-risqueur doux et gentil décide que vous avez fait votre travail et vous fasse un chèque. Je l’appelle le «Gap», parce que c’est à ce moment que soit vous comblez l’écart avec ce qui est nécessaire à une entreprise soit vous laissez l’idée se consumer. La plupart des entreprises naissantes connaissent ce dernier cas. La période des années financées uniquement avec powerpoint sont terminées. (En fait, elles peuvent ne jamais avoir existé !) Peu d’investisseurs sont prêts à fournir des capitaux à une société qui est un peu plus qu’une idée approximative. De nos jours, vous devez avoir quelque chose d’intéressant ce qui signifie souvent une équipe, un plan d’affaires, et, si vous êtes intelligent, un prototype fonctionnel. Pour obtenir un bonus, quelques clients qui sont réellement prêts à payer. Maintenant, vous avez quelque chose, un concept qui mérite d’être discuté. [Page 2]

Le besoin d’entrepreneurs

«Les entrepreneurs donnent la sécurité aux autres personnes, ils sont des générateurs de bien-être social. » Le pays a besoin d’entrepreneurs, le monde a besoin d’entrepreneurs. Sans eux, pas grand chose ne se passerait. En dépit de la vie trépidante et le rôle important des entrepreneurs, la plupart des gens ne vont jamais devenir entrepreneurs. Pour la plupart des gens, la vie est trop risquée. La plupart des gens ne peut pas gérer l’ambiguïté. La plupart des gens ont peur de l’échec. Tout entrepreneur échoue plus souvent qu’il ne réussit. [Pages 9-10]

Les bonnes et les mauvaises leçons

L’échec est la façon dont un entrepreneur apprend. Les bonnes leçons améliorent un entrepreneur et augmentent ses chances de réussite future. Si vous avez créé un produit dont personne ne veut, si votre employé vous quitte, si un concurrent émerge, si votre marketing ne fonctionne pas, si vous manquez d’argent, vous allez apprendre. Être un entrepreneur exige beaucoup de confiance en soi. Mais s’il se brûle avec ses partenaires, il apprend de mauvaises leçons. Il passe plus de temps à couvrir ses arrières. Il apprend à se déplacer plus lentement et prend moins de risques. Il apprend à être moins entrepreneur et plus comme tout le monde. [Pages 10-11]

Les Grunts

Les Grunts (puis-je traduire par grognons ?) sont des gens qui sont prêts à renoncer à leur rémunération en espèces en échange d’un morceau du gâteau. Les Grunts font le travail nécessaire pour transformer une idée en une réalité. Ils vont faire le travail amusant et le sale boulot. Ils sont aussi à l’aise à mettre les mains dans le cambouis qu’à bâtir un plan stratégique. [Page 28] (J’adore ces grognons sans doute parce que par certains aspects, j’en suis un, même si je ne suis pas un entrepreneur!)

En conclusion de son premier chapitre, l’auteur Mike Moyer affirme que l’entrepreneur a besoin d’une méthode pour partager le gâteau qui est facile à comprendre :
– les participants sont rémunérés pour la valeur relative à laquelle ils contribuent,
– cette méthode fournit la motivation pour continuer à fournir plus d’ingrédients,
– elle permet aux fondateurs d’ajouter ou soustraire des participants,
– elle est flexible face aux changements rapides.

Sans donner tous les détails, voici quelques autres points intéressants. Moyer a probablement besoin de vendre quelques exemplaires! Moyer présente le Fonds Grunt comme un mécanisme d’attribution des actions entre les fondateurs. Il utilise les paramètres classiques que j’ai utilisé dans le passé (voir à nouveau le lien ci-dessus), mais il ajoute un point intéressant: une allocation dynamique basée sur les contributions futures telles que le temps et l’argent, pondérées par votre valeur (réputation, expérience, etc.) Son principe est simple:
– désigner un leader,
– attribuer une valeur théorique aux ingrédients fournis par les différents Grunts,
– garder une trace des contributions et calculer la valeur lorsque vous en avez besoin sur la base des contributions relatives de chaque Grunt.

« Un Fonds Grund rend certaines personnes mal à l’aise. Ils aiment savoir ce qu’ils achètent et ils aiment les points sur les I les barres sur les T. C’est très bien. Si vous vous reconnaissez, alors n’utilisez pas de Fonds Grunt – trouver un emploi à la place. » [Page 50] Alors faites attention de qui et ce dont vous avez besoin. C’est à vous de décider, mais soyez juste! Moyer mentionne à la page suivante le livre de Noam Wasserman, le Dilemme du Fondateur (que je n’ai pas lu) comme une validation théorique de son approche.

Sans entrer dans trop de détails, Moyer donne de la valeur au temps (2 fois ce qui serait un salaire normal) et au cash (4x le montant réel). Ceci est subjectif. L’élément essentiel est que tous les Grunts soient d’accord avec les règles. Elles peuvent changer d’une entreprise à l’autre… « Souvenez-vous, vous avez besoin de compenser non seulement le travail qu’ils ont fait, mais aussi les risques qu’ils prennent. » [Page 64] Quand il est question des idées ou de propriété intellectuelle, Moyer a des principes dont je suis assez proche: « Ne vous méprenez pas, les idées sont essentielles à la réussite d’une entreprise. Mais transformer l’idée en une réalité est là où la valeur e est construite, pas avec l’idée en premier lieu. » [Page 82] Le Fonds Grunt est pour les premiers jours seulement. Quand devez vous cesser de l’utiliser? Lorsque vous avez un modèle d’affaires prévisible, ou lorsque vous avez levé 1M $. [Page 114]

Parfois, vous aurez besoin d’enlever quelqu’un. Il y a 3 possibilités:
– il / elle démissionne sans motif. Vous devez réduire sa part;
– vous mettez fin à son contrat sans motif. Les parts doivent être conservés;
– vous mettez fin pour une cause grave. Il / elle peut perdre sa part.
[Chapitre 5 + Pages 141-145]

En guise de conclusion (et Moyer mentionne ceci plusieurs fois), « un Fonds Grunt est un contrat moral, et non pas un contrat légal. Il nous dit comment traiter les autres équitablement. […] Un Fonds Grunt est le fondement d’une relation de confiance ». [Pages 121-122]

Les milliardaires de la technologie en 2013

En 2007, j’avais fait le même exercice, c’est à dire extraire de la liste des milliardaire de Forbes, ceux qui avaient un lien avec la technologie. J’ai trouvé par hasard la liste Forbes 2013 et j’ai fait le même exercice. Encore une fois les Etats-Unis dominent et le mot est faible. L’Europe en a 8, tandis que les Etats-Unis 63 …

Ce qui change dans la liste par rapport aux Milliardaires Technologistes de 2007 sont les nouveaux venus, les gagnants du web2.0: Facebook, LinkedIn, Twitter et Groupon, sans oublier GoDaddy!

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En haut: les milliardaires de Facebook. En bas: les fondateurs de Linkedin, Twitter, Groupon, GoDaddy et enfin Laurene Powell Jobs.

De plus, l’âge moyen est de 57 ans mais l’âge des milliardaires de l’internet est de 46!

# Name Origin Company Field Wealth ($B) Age
2 Bill Gates USA Microsoft Software 67 57
5 Larry Ellison USA Oracle Software 43 68
19 Jeff Bezos USA Amazon.com Internet 25.2 49
20 Larry Page USA Google Internet 23 39
21 Sergey Brin USA Google Internet 22.8 39
49 Michael Dell USA Dell Hardware 15.3 48
51 Steve Ballmer USA Microsoft Software 15.2 56
53 Paul Allen USA Microsoft Software 15 60
66 Mark Zuckerberg USA Facebook Internet 13.3 28
94 Ernesto Bertarelli CH Merck Serono Biotech 11 47
98 Laurene Powell Jobs USA Apple Hardware 10.7 49
122 Hasso Plattner D SAP Software 8.9 69
123 Hansjoerg Wyss CH Synthes Medical devices 8.7 78
123 Pierre Omidyar USA Ebay Internet 8.7 45
138 Eric Schmidt USA Google Internet 8.2 57
145 Patrick Soon-Shiong USA Abraxis Pharmaceuticals 8 61
154 James Goodnight USA SAS Software 7.7 70
156 Klaus Tschira D SAP Software 7.5 72
179 Xavier Niel F Free Internet 6.6 45
182 Dietmar Hopp D SAP Software 6.5 72
262 David Duffield USA Peoplesoft Software 4.8 72
316 Gordon Moore USA Intel Hardware 4.1 84
353 Dustin Moskovitz USA Facebook Internet 3.8 28
353 John Sall USA SAS Software 3.8 64
363 Jeffrey Skoll USA Ebay Internet 3.7 48
376 Barbara P. Johnson USA Johnson & Johnson Medical devices 3.6 76
437 Reid Hoffman USA LinkedIn Internet 3.1 45
437 Alain Merieux F Biomerieux Pharmaceuticals 3.1 75
503 Ronda Stryker USA Stryker Corp. Medical devices 2.8 58
503 Andy v. Bechtolsheim USA/D Google Internet 2.8 57
527 John Doerr USA KPCB Venture capital 2.7 61
527 Elon Musk USA Tesla Motors Hardware 2.7 41
554 Marc Benioff USA Salesforce.com Software 2.6 48
554 Jack Dangermond USA ESRI Software 2.6 67
554 Phillip Frost USA Key Pharma, Ivax Pharmaceuticals 2.6 76
554 David Sun USA Kingston Technology Hardware 2.6 61
554 John Tu USA Kingston Technology Hardware 2.6 72
613 Mark Cuban USA Broadcast.com Internet 2.4 54
641 Ray Dolby USA Dolby Laboratories Hardware 2.3 80
641 Ralph Dommermuth D United Internet Internet 2.3 49
670 Michael Moritz USA Sequoia Venture capital 2.2 58
670 Eduardo Saverin USA/Bra Facebook Internet 2.2 30
736 Sean Parker USA Facebook Internet 2 33
785 Romesh T. Wadhwani USA Aspect Software 1.95 65
792 Meg Whitman USA Ebay Internet 1.9 56
831 Hans-Werner Hector D SAP Software 1.8 73
831 Thomas Siebel USA Siebel Software 1.8 60
882 David Filo USA Yahoo Internet 1.7 46
882 Henry Samueli USA Broadcom Hardware 1.7 58
882 David Cheriton USA/Can Google Internet 1.7 61
922 Kavitark Ram Shriram USA Google Venture capital 1.65 56
931 Craig McCaw USA McCaw Telecom Telecom 1.6 63
931 Pat Stryker USA Stryker Corp. Medical devices 1.6 56
931 Peter Thiel USA Paypal, Facebook Internet 1.6 45
965 Irwin Jacobs USA Qualcomm Hardware 1.55 79
974 Vinod Khosla USA KPCB, Khosla Venture capital 1.5 58
974 Bob Parsons USA Go Daddy Internet 1.5 62
974 Jerry Yang USA Yahoo Internet 1.5 44
1031 John Brown USA Stryker Corp. Medical devices 1.4 78
1031 Steve Case USA AOL Internet 1.4 54
1031 Henry Nicholas, III. USA Broadcom Hardware 1.4 53
1107 Mark Stevens USA Sequoia Venture capital 1.3 53
1107 Jon Stryker USA Stryker Corp. Medical devices 1.3 54
1107 Nicholas Woodman USA GoPro Hardware 1.3 37
1161 Graham Weston USA Rackspace Internet 1.25 49
1175 Jim Breyer USA Accel Venture capital 1.2 51
1175 Robert Duggan USA Computer Motion Medical devices 1.2 68
1268 James Clark USA Netscape Internet 1.1 68
1268 Jack Dorsey USA Twitter, Square Internet 1.1 36
1268 Eric Lefkofsky USA Groupon Internet 1.1 43
1342 John Morgridge USA Cisco Hardware 1 79