Archives de catégorie : Capital-risque

Start(Up)

J’écoutai hier un de mes chroniqueurs (et ancien professeur) favori, Olivier Duhamel et eut la surprise de l’entendre parler Start(Up). Je vais expliquer la parenthèse dans un instant. J’avais rencontré cet éminent constitutionnaliste à Marseille en 2008 lors des rencontres régionales de l’innovation où il avait déjà montré son intérêt pour le sujet. C’est en lisant un article des Echos Start-up informatiques : razzia sur les pépites qu’il en vint à rédiger la chronique qu’il a lue hier sur France Culture. J’espère que les deux resteront disponibles longtemps sur le web, sinon contactez-moi, j’ai sauvegardé texte et fichier audio.

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Start(Up) avec la parenthèse parce que nos entreprises débutent et ne croissent pas. Pire: face à leur crise de croissance, faute de capitaux, la seule issue semble être l’acquisition qui, sans surprise, est faite par des acteurs américains. Le Echos citent Polyspace, RealViz ou LetItWave mais des noms plus connus auraient pu être mentionnés, comme je l’avais fait dans un des chapitres de mon livre:
Skype – Suède – Acquise par eBay – $2.6B (2005)
Navision – Danemark – Acquise par Microsoft – $1.5B (2002) –
Qeyton – Suède – Acquise par Cisco – $800M (2000) –
Element 14 – Royaume Uni – Acquise par Broadcom – $800M (2000)
Virata – Royaume Uni – Acquise par Globespan – $545M (2001)
Kelkoo – France – Acquise par Yahoo – $500M (2004)
sans oublier depuis sa parution
Ilog par IBM et Business Objects par (exception) l’Allemand SAP.
ILOG France IPO Nasdaq/Paris $300M (2007) Oak, Atlas

Un autre article du FT parle de la crise du capital-risque, UK venture capitalists to get state bail-out.

Ce qui est un peu désespérant avec ces deux analyses, c’est que l’on semble penser que notre problème serait un problème de moyens, de ressources. Je crois encore une fois que le problème est beaucoup plus profond, culturel. Mais à travers une anecdote, le problème est mentionné. La France s’est beaucoup plus inquiétée de voir Danone tomber sous l’égide de Pepsi mais n’a au fond rien à faire de nos start-up technologiques. On parle beaucoup de start-up et d’innovation, mais au fond, on s’en moque!

Les Bons Vieux Jours

Deux articles on attiré mon attention ces derniers jours. L’un est intitulé Frank Quattrone, Star Banker of Technology Ventures, Talks Wistfully of the Good Old Days—Before Netscape’s IPO.

L’autre est moins nostalgique et je vous passe la traduction du titre du site, que je trouve amusante: You’re in Deep Chip Now.

En voici le contenu:

Je ne vais pas commenter cette info, mais je reviens brièvement sur Quattrone. Quattrone était une des stars du monde des IPOs comme vous pourrez le lire sur ce post de Xconomy. Ce qui est frappant est que depuis 8 ans, depuis l’éclatement de la bulle internet, il y a (beaucoup) moins de capital-risque et d’IPOs. Les causes en sont multiples. Mais la question principale est pour moi la suivante: faisons-nous face à une crise majeure de l’innovation? Les années 60 avaient donné le transistor et l’industrie du semiconducteur date de ces années-là, puis vint l’ordinateur dans les années 70, le PC dans les années 80, puis l’Internet et les communications mobiles dans les années 90. Mais que nous ont donné les années 2000? Sans parler de la décennie à venir… je n’ai pas de réponse. Et vous?

Les VCs sont-ils arrogants?

C’est la question posée (en anglais) par Fred Destin sur son blog: The Arrogant VC: A View From the Trenches.

C’est un sujet qui me concerne, entre autres parce que vois trop d’entrepreneurs ne voulant même pas considérer une rencontre avec ce type d’investisseurs. Je ne vais pas aller plus loin dans ce post mais (par paresse), je vous renvoie à la suite en anglais sur Are VCs arrogant?

Business angels et capital-risque

Je me suis amusé à utiliser Google Translate et à en laisser la majeure partie pour ce post que j’ai écrit initialement en anglais. Je n’ai corrigé que les choses incompréhensibles en laissant les maladresses visibles. Le résultat n’est pas inintéressant !

La question se pose souvent sur la différence entre les deux groupes, les business angels et investisseurs en capital-risque. La réponse simple, qui prétend que les anges viennent à l’amorçage alors que les VCs arrivent plus tard, est trompeuse. Par exemple, Google a obtenu 1 million de dollars de business angels initialement alors que Yahoo obtint son 1er million de Sequoia. En fait, les différences sont ailleurs. Un article scientifique récent, théorise certaines ces différences et je les décris ci-dessous.

J’ai une tendance à dire que le capital-risque a été l’institutionnalisation des anges. Dans les années 60, il n’y avait pas beaucoup de capital-risque et les premiers fonds ont été construits par la syndication de l’argent ange et institutionnels. Même aujourd’hui, certains groupes d’anges syndiquent leur argent et ressemblent à du capital-risque. Alors, ils sont en effet assez similaires.

L’article universitaire récent que je viens de mentionner est «résultats de prévision et de contrôle dans l’incertitude: une analyse par les business angels», écrit par Wiltbalm, Read, Dew et Sarasvathy et publié dans le Journal of Business Venturing. Pour des questions de copyright, je ne suis pas sûr que vous pourrez accéder au papier, mais vous pouvez essayer en cliquant sur l’image ci-dessous.

Les auteurs définissent les investisseurs providentiels comme «une personne fortunée qui agit comme un investisseur en capital risque informel». Capital-risque informel et business angel institutionnel ; voilà deux définitions assez proches. L’un gère son argent directement, l’autre gère l’argent des autres. Mais il ya beaucoup plus que cela. Oubliez les conditions dans les « feuilles terme ». Ils sont devenus très similaires, même si certains pensent que les anges sont des partenaires plus simples. Vous trouverez des gens bons et mauvais dans les deux groupes. Le document que j’ai mentionné ci-dessus est très intéressant à un autre niveau. Il classe les investisseurs dans les deux groupes. Je simplifie certainement car ces documents académiques sont souvent trop détaillés pour un blog!

D’un côté, les auteurs affirment que vous avez les investisseurs qui se concentrent sur la prédiction, de l’autre côté, ceux qui insistent sur le contrôle. Prédiction signifie ici vous voyez une opportunité d’affaires à long terme et de déployer les ressources nécessaires pour cette ambition. Contrôle signifie que vous ne vous attachez pas au long terme mais que vous prévoyez à court terme et vous agissez comme vous apprenez. Pas réellement besoin d’un plan d’affaires. Permettez-moi d’utiliser les termes des auteurs :

« Stratégies prédictive impliquent des études de marché en utilisant des outils formels tels que des enquêtes, des modèles détaillés financiers et des calculs minutieux des risque-rendement ajusté prévus, etc, et sont très familiers à pratiquement toute personne impliquée dans la rédaction de plans d’affaires … Cependant, une forte incertitude peut réduire l’exactitude et l’utilité de la prévision … Un concept suggère que, dans la mesure où vous pouvez contrôler le futur, vous n’avez pas besoin de prévoir. Ces acteurs commencent avec qui ils sont, ce qu’ils savent et ce qu’ils connaissent, plutôt que par une vision prédéterminée ou validée par l’ »opportunité ». Cela signifie qu’ils n’évaluent pas les opportunités fondées sur le rendement attendu. Au contraire, ils travaillent avec tous les intéressés. En d’autres termes, ceux qui s’engagent à aider, à déterminer ce que l’entreprise va faire. Les gens travaillent sur des choses sous leur contrôle, s’emploient à étendre la zone de choses qu’ils ne peuvent matériellement contrôler, éliminant ainsi la nécessité de prévoir l’avenir.  »

Quelles sont les implications de ces deux stratégies?

Les auteurs affirment ce qui suit: « Les résultats montrent que l’insistance sur les stratégies de contrôle est fortement corrélée à moins d’échecs alors que les investisseurs qui insistent sur la prévision font des investissements sensiblement plus importants, mais ne connaissent pas plus de homeruns (des gros succès). Nous avons constaté que les investisseurs providentiels qui exerçait une diligence supérieure connu beaucoup plus de homeruns et plus d’échecs également (donc moins de sorties modérées). En outre, les investisseurs providentiels qui ont davantage participé à leurs projets, après l’investissement, ont connu moins de sorties négatives. Étonnamment, nous avons constaté que les investisseurs qui se sont concentrés sur les opportunités très tôt (seed, amorçage) ont connu moins de sorties négatives. Ces résultats soulèvent d’importantes considérations sur l’utilisation de la prévision et de contrôle dans des contextes très incertains. Comprendre l’utilisation différentielle de ces approches stratégiques pourrait être pertinent non seulement pour les investisseurs providentiels, mais aussi pour les sociétés de capital risque, les entrepreneurs des sociétés, et les managers qui prennent des décisions dans des situations très incertaines ».

Ces implications sont très intéressantes et aussi surprenantes. Si je comprends pleinement les avantages de la stratégie de contrôle, il semble surprenant qu’un homerun vienne avec une stratégie conservatrice. Mais le contrôle ne signifie pas conservateur, cela signifie plus pragmatique. Ceci est ma compréhension de la chose.

Pour ceux qui ont lu mon livre, vous vous rappelez peut-être l’analyse du capital-risque que j’avais empruntée à Tim Cruttenden. Je vois des similitudes entre sa description et les deux catégories sauf que Cruttenden s’attend à plus de homeruns (et plus d’échecs), avec des stratégies agressives. Que pensez-vous?

Y a-t-il trop de capital-risque?

Il s’agit d’un débat récurrent entre ceux qui pensent qu’il n’y a pas assez de capital disponible ou investi pour les entrepreneurs et les start-up et ceux qui pensent que trop d’argent tue les bonnes idées (par manque de discipline ou par trop d’investissements sur des clones de bonnes idées).

J’ai tendance à penser qu’il y a en effet trop d’argent depuis la bulle Internet et laissez moi illustrer mes pensées: un analyse récente a montré combien d’argent a été levé (committed) et investi depuis 20 ans. Voici les chiffres:

Malgré la bulle Internet, nous ne sommes pas revenus aux niveaux du début des années 90.

Il y a maintenant un second argument, parfaitement illustré dans le post VC’s Mathematical Challenge de Matt McCall. Si l’argent investi par les VCs ($35B) est au même niveau que la valeur combinée des M&As et des IPOs, l’indutrie du VC industry iva au devant de sérieux problèmes. Lisez le post si vous êtes sceptiques.

Bien sûr, il est difficile de lever de l’argent. Vous avez peut-être entendu parler du R.I.P. de Sequoia. Pourtant Sequoia, dans un post très récent a annoncé avoir fait plus d’investissements « early stage » que dans les deux années qui précédaient.

De plus, il y a en effet moins de levées de fonds.

En voici deux illustrations:

– J’étais à Washington il y a quelques jours et je suis tombé sur cet article:

– vous pouvez lire le post Is Venture Up or Down? sur Xconomy.

En conclusion, je crois qu’il y avait trop d’argent et que les nouvelles récentes indiquent peut-être que nous allons retouver les bons niveaux. Des réactions?

Pas de business plan. Est-ce important?

Une étude en date de décembre 2008 indique que la soumission d’un business plan à des capitaux-risqueurs serait au mieux un acte symbolique, au pire sans intérêt ou du moins sans relation avec la décision d’investissement.

L’article intitulé « Form or Substance: The Role of Business Plans in Venture Capital Decision Making » a été écrit par David Kirsch, Brent Goldfarb et Azi Gera de l’Université du Maryland et a été publié par la Strategic Management Journal.

Sur une base de plus de 1000 documents, les auteurs ont testé un certain nombre d’hypothèses relatives au business plan:

1- l’impact d’un document standard,

2- la présence d’investisseurs dans la société cherchant des fonds,

3- la mention des besoins financiers,

4- les informations sur l’équipe,

5- les informations sur le « capital humain »,

6- les références à l’expérience entrepreneuriale passée,

7- les références à l’expérience professionnelle.

Les résultats sont assez frappants: les hypothèses 1, 2, 3, 5 et 7 ne sont pas validées et les hypothèses 4 et 6 auraient un certaine validation.

Leurs conclusions sont claires: « Les éléments d’information d’un business plan ne sont pas des sources d’information importantes pour la prise de décision. La soumission d’un tel document est au mieux un acte cérémonial » et ils ajoutent « ni l’existence d’un business plan ni son contenu n’ont de rôle de communication avec les capitaux-risqueurs… Les informations critiques sont obtenues par d’autres canaux de communications ».

Mais j’ajoute, à titre personnel cette fois, que tout cela ne signifie pas que le document n’est pas nécessaire pour tout entrepreneur qui souhaite lever des fonds…

Bob Swanson et Herbert Boyer: Genentech

Voici ma deuxième contribution à Créateurs, la newsletter genevoise, qui m’a demandé d’écrire une série de courts articles sur des start-up célèbres et leurs fondateurs. Après Adobe et ses fondateurs, John Warnock et Charles Geschke, voici Bob Swanson, Herbert Boyer, fondateurs de Genentech.

Bob Swanson et Herbert Boyer: Genentech

Les biotechnologies semblent être un continent à part sur la planète start-up. Elles donnent parfois l’impression d’être réservées à des scientifiques de pointe que les investisseurs financeraient pour le potentiel de leurs idées. Et l’entrepreneur dans tout cela ?

L’histoire des débuts de Genentech est la plus belle illustration que l’entrepreneur visionnaire est aussi nécessaire dans les biotechnologies. Plus qu’une entreprise, c’est une industrie que Bob Swanson a créée.

La légende veut que Bob Swanson capital-risqueur de 29 ans ait rencontré Herbert Boyer, professeur à l’université de Californie à San Francisco (UCSF). L’argent du premier et les idées du second ont permis la création de Genentech en 1976, suivie d’une entrée en bourse en 1980. L’histoire mérite approfondissement : Bob Swanson n’est pas un vrai investisseur, c’est un entrepreneur. Il a été embauché par Kleiner et Perkins (KP) qui ont compris que la vraie valeur d’un fonds de capital-risque est dans la création de sociétés et pas seulement dans le soutien financier. Ils l’ont compris avec le succès de Tandem et de Jimmy Treybig qu’ils ont financés dès le premier jour, en 1974. (Voir aussi les posts sur le premier fonds de KP.) Bob Swanson est passionné par le potentiel de la biologie et de la génétique (il a une licence de chimie du MIT en plus d’un MBA). Après avoir aidé KP pour une de leurs sociétés, il quitte le fonds pour se consacrer à sa passion. Il rencontre professeur après professeur qui tous, lui font comprendre que tout cela est science de haut niveau, mais bien loin d’applications commerciales.

Herbert Boyer n’est pas un professeur typique. Il est avec Stanley Cohen, le co-inventeur d’un brevet, chose assez rare dans le monde académique des années septante. Ce brevet appelé plus tard « Cohen Boyer » décrit le principe des manipulations d’ADN si bien que toutes les nouvelles technologies dans ce secteur nécessitaient l’utilisation de ce brevet et donc le paiement de royalties à leurs propriétaires : les universités de Stanford et UCSF se sont ainsi partagés plus de $250M en licences de la technologie à de nombreux industriels. Sur les débuts de Genentech, l’histoire et la légende se mêlent. Swanson appelle Boyer qui lui dit être très occupé mais qu’il pourrait lui consacrer dix minutes le vendredi après-midi suivant. Swanson n’a qu’une obsession : les applications de la recherche. Boyer lui répond qu’il y a évidemment un potentiel mais qu’il faudra encore dix ans de recherche fondamentale. « Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? » ne cesse de demander Swanson, au point que Boyer en arrive à penser : « Pourquoi pas? Peut-être peut-on aller plus vite ». Les dix minutes deviennent trois heures.

Genentech est née, du moins dans les deux têtes bien arrosées de bière. Il faut alors  convaincre les sceptiques, les investisseurs n’étant pas les moindres.  Une semaine plus tard Tom Perkins rencontre les deux hommes et se souvient : « le risque technique était énorme. J’étais très sceptique. Je ne connaissais rien à la biologie. » Très impressionné par l’énergie de Swanson et la compétence de Boyer, il se décide à avancer petit à petit, pour diminuer les risques à chaque nouvelle étape et en minimisant l’investissement. Kleiner investit $100’000 qui durent neuf mois.

La suite  fait partie de l’Histoire. Genentech clone l’insuline en 1978 et l’hormone de croissance en 1979. Genentech aura levé $10M auprès d’investisseurs privés avant une entrée en bourse au Nasdaq en octobre 1980. Une première : une société de biotechnologies séduit les marchés alors que son premier produit ne sera approuvé qu’en 1985. En 1990, Roche et Genentech signent un accord stratégique qui fait de Roche l’actionaire majoritaire de la start-up. L’histoire se conclut en 2009 lorsque Roche acquiert l’intégralité des actions de Genentech.

Swanson n’était pas un investisseur, mais un entrepreneur visionnaire. Boyer n’était pas un universitaire dans sa tour d’ivoire. Ils ont eu aussi la chance d’avoir le meilleur des mentors, Tom Perkins. De l’énergie, des idées, un peu d’argent. C’est à une conversation presqu’accidentelle que l’ont doit l’émergence d’une industrie qui vaut des dizaines de milliards de dollars.

Cerise sur le gateau, la table de capitalisation de Genentech à l’IPO:

Pour en savoir plus:

Internet Archive:
http://www.archive.org/search.php?query=genentech

Le site web de Genentech:
http://www.gene.com

Prochain article: Des femmes entrepreneurs, Carol Batz et Sandy Kurtzig

Index Ventures, Minsh, Poken et les autres

Vendredi dernier, j’organisai le 9ième « venture ideas @ EPFL » avec Jordi Montserrat de venturelab. Nous avons pu inviter des entrepreneurs de Minsh, Poken, Basisnote et les 20 lauréats du programme ventureleaders.

« Last but not least », Neil Rimer, fondateur et general partner d’Index Ventures a fait une présentation passionante sur « Thinking Bigger ».

Plus sur la venture ideas @ EPFL et sur les événements passés.

A propos du premier fonds de Kleiner Perkins (épisode 3)

Eurêka!

Il y a quelques jours, j’ai reçu un « vieux » livre, The New Venturers: Inside the high stakes word of venture capital de John G. Wilson (Addison-Wesley, 1985). C’est un livre passionnant sur les débuts du capital-risque, plus un livre d’histoire qu’un livre d’économie. Wilson y publie des données très intéressantes. Le chapitre 5 « The New Entrepreneurs » est consacré à Kleiner Perkins et Wilson y publie des faits et chiffres sur le portefeuille et les performances du premier fonds KP. Les données sont relativement cohérentes avec celles de Golis, mais il y a des différences…

Malheureusement Wilson ne mentionne pas ses sources et qunad j’ai demandé à Perkins ce qu’il en pensait, il m’a répondu: « Each name rings true in my memory, but I have no idea if the numbers are accurate. I think John Wilson got his hands on one or our reports to the Limited Partners—not directly from us. It’s probably all correct. »

Si quelqu’un peut m’aider à en savoir plus soit à travers les LPs de KP (par exemple Wilmington Securities) ou grâce à John Wilson… il pourrait y avoir un épisode 4!

A propos du premier fonds de Kleiner Perkins (épisode 2)

L’information fournie dans l’épisode 1 est-elle correcte? Je me suis décidé à contacter Tom perkins, le célèbre VC et il a répondu!

« J’ai regardé vos données mais honnêtement, je ne vois pas d’où elles viennent. Nous n’avons jamais fourni ce genre d’informations et nous aurions sans beaucoup de mal à les retrouver aujourd’hui. Je ne crois pas que nous ayons eu autant d’investissements dans ce premier fonds — dix-sept me semble beaucoup trop. Ceux dont je me souviens sont mentionnés dans mon livre. Ceci étant dit, je pense que le fonds aurait eu un retour sur investissement modeste sans Tandem et Genentech. Ce fut deux investissements essentiels car ils changèrent la manière de faire dans le VC. »

Que veut dire Perkins? Dans ces deux cas, KP a quasiment créé les sociétés avec les entrepreneurs au lieu de les financer simplement. D’où viennent donc ces chiffres? J’ai trouvé sur Google Books la table qui suit, et plus particulièrement dans le livre Enterprise and Venture Capital de Christopher Golis.

En admettant que les données soient correctes, elles sont toutefois différentes de celles que j’ai fournies, tout en restant similaires.

J’ai cherché les sociétés dont Perkins parle dans son livre. Il y est bien sûr question de Tandem et de Genentech. Perkins mentionne aussi Advanced Recreation Equipment (sous le nom de Snow-Job, une start-up qui transformait des motos en motoneiges) et American Athletic Shoe (des chaussures ressemelables). Il ajoute: « Sans surprise, les deux échouèrent ». Il cite aussi Qume comme un bon investissement.

J’ai donc demandé à Golis la source de ses informations… « I cannot remember where I got it as I actually wrote the 4th edition some 8 years ago. However I only put the table in the 4th edition. Comparing the bibiographies of the third and fourth editions I would say the source was Gompers. However Nesheim, Lewis, or Kaplan are potentially other sources. Hope this is of some help. »

Bien, bien… Pour en savoir plus, il vous faudra patienter jusqu’à l’épisode 3!