Comme suite à un article récent sur les critiques des technosciences et à un article beaucoup plus ancien sur les promesses manquées de la science, voici un très court article sur un excellent livre intitulé Homme augmenté, humanité diminuée – D’Alzheimer au transhumanisme, la science au service d’une idéologie hégémonique et mercantile
L’auteur commence par son histoire personnelle et raconte comment sa mère a souffert et est morte de cette terrible maladie d’Alzheimer. Puis il a commencé à enquêter et des doutes ont émergé. Nous ne devons pas nécessairement être d’accord avec tout ce que dit l’auteur Philippe Baqué, mais nous ne pouvons pas éviter d’avoir les mêmes doutes sur où et comment la science et l’innovation nous guident tous. J’espère que ces trois courts extraits vont créer la même réaction que celle que j’ai ressentie:
[Page 71] Jean Maisondieu, psychiatre et auteur de Crépuscule de la Raison, la maladie d’Alzheimer en question, a l’habitude de dire que la maladie d’Alzheimer n’existe pas, mais que les malades d’Alzheimer, eux, existent bien.
[Page 74] Je suis arrivé à cette conclusion que [les patients] se démentifiaient surtout parce qu’ils mouraient de peur à l’idée de mourir. Le cerveau des patients alzheimériens est peut-être altéré, mais ces malades sont surtout malades de peur.
[Page 260] J’éprouve le besoin de reposer la question: le transhumanisme, c’est quoi? Un lobby économique et politique? Une technoreligion? Une nouvelle idéologie eugéniste? Ou la plus grande escroquerie de la science du XXIe siècle?
Cela vaut sans doute la peine d’y réfléchir… Le vieillesse est-elle une maladie? La mort est-elle une maladie?
Hello Hervé, le livre est sans doute intéressant mais je ne suis pas convaincu par les extraits 😉
Alzheimer est un nom assez générique pour toutes sortes de démences séniles. Les malades je crois (je l’ai vu) se sentent diminués et cela engendre de la peur, une dépression souvent. Mais la maladie, aux symptômes observables, est bien là. On l’observe de plus en plus en raison du vieillissement de la population.
Je me suis toujours demandé (question vraiment très basique et naïve) pourquoi l’humain craignait la mort, en moyenne, en raison de son âge et non en raison inverse. Les jeunes individus sont souvent prêts à donner leur vie et le font pour des causes diverses. Les vieux y regardent à deux fois. Pourtant leur espérance de vie toute chose par ailleurs est inférieure, leurs chances de propager leurs gênes sont devenues nulles….etc… Mais on n’est pas dans le débat du bouquin.
Quant au transhumanisme… moui bof c’est une aspiration éternelle de l’humain (la vie après la mort) habillée d’habits techno-scientistes. A partir de là escroquerie pourquoi pas. comme toutes les religions qui promettent la vie après la mort?
Je ne pouvais pas citer tout le livre et j’ai pas forcément bien choisi. Sur Alzheimer, l’auteur condamne aussi une trop grande « médicamentisation » et souvent un manque de moyens humains dans les établissements, les deux étant liés. Le sujet du médicament est sensible. Il suffit de regarder le problème des opiacés anti-douleurs aux USA. Médicament miracle aux effets secondaires terribles. La douleur, la vieillesse, la mort sont-elles des maladies, des symptomes de quelque chose? Il y a un passage qui définit la bonne santé mais on absence, c’est la maladie? La dépression, c’est une maladie, ou mal-être invivable? C’est un sujet, la maladie, pour lequel je ne suis pas compétent, mais est-ce de la compétence des médecins ou des philosophes… Quant au transhumanisme, il n’aurait sans doute même pas mérité la place que je lui ai accordé ici… ou même là https://www.startup-book.com/fr/2015/09/11/sur-france-culture-le-transhumanisme-cest-de-la-science-fiction/