Une étude en date de décembre 2008 indique que la soumission d’un business plan à des capitaux-risqueurs serait au mieux un acte symbolique, au pire sans intérêt ou du moins sans relation avec la décision d’investissement.
L’article intitulé « Form or Substance: The Role of Business Plans in Venture Capital Decision Making » a été écrit par David Kirsch, Brent Goldfarb et Azi Gera de l’Université du Maryland et a été publié par la Strategic Management Journal.
Sur une base de plus de 1000 documents, les auteurs ont testé un certain nombre d’hypothèses relatives au business plan:
1- l’impact d’un document standard,
2- la présence d’investisseurs dans la société cherchant des fonds,
3- la mention des besoins financiers,
4- les informations sur l’équipe,
5- les informations sur le « capital humain »,
6- les références à l’expérience entrepreneuriale passée,
7- les références à l’expérience professionnelle.
Les résultats sont assez frappants: les hypothèses 1, 2, 3, 5 et 7 ne sont pas validées et les hypothèses 4 et 6 auraient un certaine validation.
Leurs conclusions sont claires: « Les éléments d’information d’un business plan ne sont pas des sources d’information importantes pour la prise de décision. La soumission d’un tel document est au mieux un acte cérémonial » et ils ajoutent « ni l’existence d’un business plan ni son contenu n’ont de rôle de communication avec les capitaux-risqueurs… Les informations critiques sont obtenues par d’autres canaux de communications ».
Mais j’ajoute, à titre personnel cette fois, que tout cela ne signifie pas que le document n’est pas nécessaire pour tout entrepreneur qui souhaite lever des fonds…