Nicolas Hayek, fondateur de Swatch, était hier au Forum des 100.
Il y a parlé de crise et a appelé à une internationale des entrepreneurs!
« Nous avons besoin d’une internationale des entrepreneurs. L’économie est séparée en deux parties: l’économie financière, qui n’a rien à faire avec l’économie réelle. Or, nous avons une crise de la finance. Nous avons cette crise à cause de la cupidité des hedge funds, à ces gens qui pensent à gagner de l’argent avec de l’argent. Si nous n’avons plus de libre-échange, Monsieur Todd, nous n’avons plus de créativité. Si nous disons, nous voulons faire du protectionnisme. Dans ce cas, plus personne n’est obligé de faire des produits nouveaux, d’innover. Ce que nous avons fait avec la Swatch, nous avons trouvé le moyen de faire mieux et moins cher que les Japonais, ici en Suisse. »
Ironiquement, j’avais cité dans mon livre Pitch Johnson qui avait écrit des choses similaires: « Les entrepreneurs sont les révolutionnaires de notre temps » et il s’expliquait ainsi: « La démocratie fonctionne mieux quand il y a un peu de turbulence dans la société, quand ceux qui ne sont pas encore à l’aise peuvent grimper l’échelle économique en utilisant leur intelligence, leur énergie et leur habileté pour créer de nouveaux marchés ou mieux servir les marchés existants.
Alors dois-je conclure, entrepreneurs de tous les pays, unissez vous?
La question était d’autant plus d’actualité qu’il y eut aussi un débat fort intéressant entre Emmanuel Todd et Pascal Couchepin.